Passage Pommeraye : la Bourse aux Timbres forcée à fermer boutique

undefined 20 mars 2017 undefined 00h00

Auriane

La plus vieille boutique du Passage Pommeraye va bientôt fermer ses portes. La famille Gaudin, propriétaire de la Bourse aux Timbres, doit déménager et fermer boutique d'ici le 21 mars. Une institution nantaise qui va malheureusement disparaître...

Nous l'apprenions la semaine dernière en nous baladant passage Pommeraye. Sur la devanture du magasin de philatélie, une affichette rose qui dit "merci à tous". Et France 3 nous le confirme, la Bourse aux Timbres est forcée à quitter les lieux. Ouverte en 1938 et rachetée en 1954 par la famille Gaudin, la boutique de timbres et de cartes postales est la plus ancienne du passage Pommeraye. Fernand Gaudin, le padre, du haut de ses 90 ans, continue de passer ses journées dans la petite boutique. Pourtant, il va bien devoir partir.

Une semaine pour faire les cartons de toute une vie...

Le lundi 13 mars, un courrier est arrivé, annonçant la sentence : la famille Gaudin a une semaine pour déménager. Jean-Jacques Gaudin, le fils, explique à nos confrères de France 3 : "On devait fermer le jour-même et on doit vider le magasin avant le 21 mars, vider entièrement. Sinon, ils viennent avec un camion de déménagement pour tout enlever, les timbres, les cartes postales, les albums, tout est fragile, tout est classé, ils vont mettre ça en garde-meuble, dans quel état."

Le stock jugé inflammable

Ce qui pousse la mairie et les services de sécurité du passage Pommeraye à demander à la Bourse aux Timbres de partir, c'est la crainte d'un incendie. En effet, le stock est jugé inflammable. En mars 2016 déjà, un premier courrier demandait à la famille d'entreprendre des travaux pour remettre la boutique aux normes : séparation des stocks et du magasin, mise en conformité du système électrique, isolation... mais tous ces travaux représentaient un investissement trop important pour la famille, dont les enfants, qui ont repris l'affaire, ont bientôt l'âge de la retraite... Après un an d'échanges de courrier, le verdict tombe, comme un couperet. La boutique va fermer. 

Pour gagner un peu de temps et ne pas partir dans la précipitation, la famille Gaudin aimerait saisir le médiateur de la République. Histoire de pouvoir envelopper soigneusement le précieux stock de la Bourse aux Timbres.