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Nantes fait-elle partie des villes les plus dangereuses de France ?

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La Rédac'

Moins de violences aux personnes (un bon point)

L’un des indicateurs les plus encourageants pour Nantes vient du dernier baromètre de l’Observatoire de la tranquillité publique, mis en place par l’CISPD (Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance). Selon ce rapport, en 2023, Nantes Métropole affichait le taux le plus faible parmi les grandes métropoles françaises pour les violences volontaires aux personnes : 4,5 faits pour 1 000 habitants, contre 5,8 en moyenne sur les 22 principales métropoles. Autre bonne nouvelle, les infractions liées aux stupéfiants sont aussi bien en dessous de la moyenne nationale, 3 « faits d’usage » pour 1 000 habitants, contre 5,9 en moyenne. En outre, la délinquance générale — vols, cambriolages, atteintes aux biens — connaît une nette baisse à Nantes depuis plusieurs années, selon les chiffres de 2023, ces faits ont diminué de 11,75% par rapport à 2022, et de 32,5% depuis 2019. Ces chiffres démontrent que, sur le plan des violences contre les personnes et des délits graves, Nantes n’est pas surreprésentée, et que la ville se situe même dans la marge inférieure des métropoles.

 

Les vols, voitures et certains délits restent préoccupants

Toutefois, tous les indicateurs ne tirent pas la sonnette d’alarme. Dans le baromètre 2025, les responsables pointent du doigt les vols de véhicules : Nantes se situe parmi les métropoles les plus concernées, avec un taux de 4,4 pour 1 000 habitants, quasiment en queue de classement.  De même, les vols d’accessoires sur véhicules affichent un taux élevé, tout comme les atteintes aux biens dans certaines catégories, malgré la tendance globale à la baisse. Ces chiffres traduisent un risque réel pour les propriétaires de véhicules ou ceux qui circulent la nuit — un point de vigilance indispensable pour les Nantais, comme pour les visiteurs.

Pourquoi le ressenti d’insécurité reste fort ?

La question de savoir si Nantes est « dangereuse » ne se résume pas qu’aux statistiques. Plusieurs facteurs influencent le ressenti : gros titres médiatiques, incidents spectaculaires (vols, agressions, …), peur des transports, mauvaises expériences personnelles… Ce qui peut donner l’impression d’une ville à hauts risques, même quand les chiffres sont plutôt bons. Les élus locaux le reconnaissent eux-mêmes, l’outil du baromètre est là pour remettre les idées au clair, rappeler ce qu’on sait, ce qu’on peut améliorer, notamment sur les vols de véhicules et la tranquillité publique. De plus, la délinquance n’est pas un phénomène uniforme, certaines catégories baissent, d’autres restent stables, certaines baissent mais restent préoccupantes (comme les vols), ce qui rend l’analyse plus complexe.

Nantes ne fait pas partie des villes les plus dangereuses de France, du moins selon les indicateurs les plus sérieux aujourd’hui. Sur les violences aux personnes, les stupéfiants, la délinquance générale, la métropole présente des résultats plutôt encourageants. Elle est loin d’être un “coupe-gorge”.

Mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de sujets de préoccupation : les vols de véhicules, les atteintes aux biens, les nuisances nocturnes restent des réalités pour certains quartiers ou certaines populations. Le vrai défi : savoir maintenir les efforts, adapter les politiques publiques, rester vigilant et surtout, rappeler ce qu’il en est réellement, loin des stéréotypes et des alarmismes.