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Les champi = la drogue la plus sûre ?

undefined undefined 31 mai 2017 undefined 00h00

undefined undefined 1 juin 2017 undefined 11h38

La Rédac'

La défonce, le passe-temps des jeunes et des moins jeunes, tous lassés par un quotidien mou du genou. Se prendre des perches, paraît que c’est sexy. Leurs yeux exorbités en soirée, les descentes à l’hôpital et la PLS au tournant me donnent quand même à penser que ce hobby n’est pas si anodin. Avis aux guédros, la Global Drug Survey vient de prouver que les champignons hallucinogènes sont plus sûrs que la MDMA, le LSD ou la cocaïne. Une bonne nouvelle pour ton cerveau cabossé, à ce qu’il paraît.  


La Global Drug Survey
est une étude tout ce qu’il y a de sérieux, menée auprès de 150 000 usagers dans 50 pays différents dont seulement 120 000 ont été pris en compte afin de comprendre la consommation internationale de stupéfiants. Les résultats ici développés se rapportent principalement aux risques et aux besoins de traitements médicaux d’urgence après absorption. Voyons voir ce que ça donne.

Sur 12 000 consommateurs de champignons "magiques", seuls 0,2% ont eut besoin d’avoir recours à des traitements médicaux d’urgence après usage. Voilà pourquoi ces derniers sont décrits comme « plus sûrs », les champi ayant pour principal risque simplement d’intoxiquer la personne qui les ingère s’ils sont de piteuse qualité. 0,2%, c’est en somme six fois moins que l’ecstasy, cinq fois moins que le LSD et la cocaïne et enfin, trois fois moins que le cannabis.

Pesons cependant nos mots : le docteur Adam Winstock insiste également en parallèle de l’analyse des données sur le fait que « la combinaison avec l’alcool et l’usage dans des cadres risqués ou peu familiers augmentent le risque de dommages, généralement des blessures accidentelles, de la panique et de courtes périodes de confusion, de la désorientation et une sensation de perdre la tête. »

Ce sont ici plus de 28 000 personnes qui ont affirmé avoir pris des champignons hallucinogènes, un jour dans leur vie, et pour 81,7% d’entre eux, dans le simple but d’avoir une « expérience psychédélique modérée » et d’améliorer « leurs interactions sociales et environnementales ». Une grande récré, en somme.

Rappelons enfin que les champignons, aussi mignons soient-ils, causent souvent des crises d’angoisse et des flash-backs indésirés. Aussi, la sûreté repose principalement sur le côté naturel de la chose. Enfin, les drogues de synthèse font des ravages, aussi attrayantes soient-elles. 

Dire qu’une drogue est sûre se rapproche alors sensiblement du foutage de gueule. Mangez dans champignons si vous le désirez, ne le faites pas parce que ça a l’air safe de loin. Merci.