Selon une étude, le fœtus apprécierait plus le goût de la carotte que celui du chou frisé

undefined 22 septembre 2022 undefined 20h25

Nicolas Cogoni

Voici une étude pour le moins surprenante ! Des recherches récemment menées en Angleterre semblent prouver que même le foetus aurait ses propres préférences alimentaires. En effet des images échographiques montreraient des foetus grimacer après que leur mère eut mangé du chou frisé et des sourires pour ceux où la maman eut consommé de la carotte.


Une expérience menée sur une centaine de participantes

Afin de mener à bien les recherches, les scientifiques ont demandé à près d’une centaine de femmes enceintes de prendre part à l’expérience. Au total, 35 participantes ont dû avaler une capsule contenant de la poudre de carotte, 34 contenant du chou frisé et enfin 30 autres ne contenant ni l’un, ni l’autre. Une vingtaine de minutes plus tard (temps nécessaire pour que la saveur atteigne le liquide amniotique), des échographies ont montré quelques résultats : la plupart des fœtus exposés au goût du chou frisé semblaient grimacer, tandis que ceux exposés à la carotte semblaient sourire. « Nous sommes les premiers à avoir pu montrer sur une échographie les expressions faciales en relation avec la nourriture que la mère vient de consommer », déclare Nadja Reissland, co-auteur de l'étude et responsable du laboratoire de recherche fœtale et néonatale de l'Université de Durham.


Des préférences alimentaires, vraiment ?

D’autres recherches ont prouvé que le liquide amniotique entourant le fœtus pourrait avoir des odeurs et des saveurs différentes selon le régime alimentaire de la personne enceinte. Le Docteur Daniel Robinson (qui n’a pas participé à l’étude), note « l'idée que les nouveau-nés et les nourrissons ont une préférence pour les saveurs plus sucrées ». Cependant, même si les images échographiques suggèrent des réactions proches de celles d’un enfant qui goûte un aliment amer, le professeur, agrégé de néonatologie, souhaite prendre du recul quant aux résultats. D’après lui, nous ne devrions pas interpréter ces images comme une démonstration directe de joie ou de dégout. Mais pour Nadja Reissland, « si l'on observe les fœtus entre la 24e et la 36e semaine de gestation, leurs expressions deviennent de plus en plus complexes », sachant que ceux étudiés se situaient entre leur 32e et 36e semaines de gestation. Quoi qu’il en soit, pour N. Reissland, l’étude pourrait améliorer notre compréhension de la façon dont l'exposition aux saveurs dans l'utérus affecte les habitudes alimentaires du futur bébé.
Alors, véritable découverte scientifique ou simple interprétation ?