Voyage à Nantes : quand les artistes expliquent leurs oeuvres

undefined 1 août 2018 undefined 17h30

Kevin Schultz

Le Voyage à Nantes est un événement incontournable de l'été nantais. Mais on te l'accorde, il est parfois difficile de saisir ce qu'a voulu exprimer l'artiste au premier coup d'oeil. Heureusement, 3 artistes qui ont créé des oeuvres pour le Voyage à Nantes 2018 te les expliquent.

Philippe Ramette, les « Éloges »


L'Eloge du pas de Côté, Place Bouffay

« Après la proposition de Jean Blaise de participer au VAN, il y a eu plusieurs mois de repérages. Les projets n’étaient pas forcément énoncés dès le départ, mais tout s’est décidé peu à peu, le projet global s’est dessiné au fil de mes venues. Dans mon travail, il y a généralement l’énoncé de l’importance du point de vue, un point de vue différent, décalé. C’est ce qui a pu prendre un écho particulier ici. Le pas de côté, au-delà de ma présence cette année, me semble être pratiqué à Nantes depuis longtemps, c’est une attitude qui semble permanente ! La ville a un esprit très particulier, extrêmement vivant, avec cette proximité des œuvres d’art. »

Les Éloges
Place Bouffay, cours Cambronne, passage Pommeraye
cour du château des Ducs de Bretagne et passage Sainte-Croix

Daniel Firman, « Inside » et « Outside »

Outside, sous-sol du Carré Feydeau

« Je connaissais le VAN mais je n’avais pas visité d’expositions ici. Nous sommes donc passés par une phase de conversations sur les lieux. J’ai eu une grande liberté en termes de propositions. J’ai pu faire ce que je voulais dans ces deux endroits très différents : un opéra, où je traite du corps, et un lieu tout bétonné où je parle de ce qu’il y a à la périphérie du corps, des objets du quotidien. J’ai pu travailler sur des déséquilibres, des contrepoints. Aujourd’hui, j’ai la chance d’arriver sur cette histoire en tant qu’artiste, c’est à moi de faire vivre ce moment. »

Inside et Outside
Théâtre Graslin et sous-sol du Carré Feydeau

Michel Blazy, « Sortie de fontaine » et « Last garden »


Sortie de fontaine, Place Royale

« Je ne connaissais pas du tout la ville, et je ne la connais toujours pas parce qu’à chacune de mes venues, je suis venu travailler place Royale. On a quand même une vision des choses. Nantes me semble exister dans la contestation politique, comme avec Notre-Dame-des-Landes, la jeunesse qui est réactive… Cela nous ramène à l’histoire des fontaines publiques, qui est aussi l’histoire du pouvoir. C’est un symbole de stabilité et de voir cet accident, ce petit grain de sable, ces dysfonctionnements, c’est un peu comme voir un chef d’État qui louperait une marche. »

Sortie de Fontaine et Last Garden
place Royale et Temple du goût

source : nantes.fr