Nicky Larson et le parfum de Cupidon, ça sent la nostalgie

undefined 6 février 2019 undefined 15h48

La Rédac'

"Nicky Laaaarson, Nicky Laaarson, tin tin tin uneu voitureu qui surgit..." Si vous avez un certain âge, et que votre foyer était doté d'une télé dans votre enfance, vous devez être en train de chanter la suite. Si ce n'est pas le cas et que vous regardiez Arte à la place de la première chaîne, cet article vous concerne quand même. 


Comme le stipule assez clairement cette brève mais néanmoins entrainante introduction, le film de Philippe Lacheau doit absolument se regarder comme un hommage, non seulement au dessin animé de notre enfance, mais plus encore au programme qui le diffusait, le mythique Club Dorothée, voire même à la période entière qui vit naître ces entités cultes, à savoir les 90's. De multiples clins d'œil à l'émission ayant engendré Sarah le dromadaire extraterrestre émaillent ainsi le métrage, façonnant comme une sorte de jeu de piste référentiel au sein même du récit. Plutôt habile comme procédé, puisqu'il permet à la fois de diffuser ce fameux parfum de nostalgie et de placer quelques bonnes vannes gratos. 

Nicky Larson et le parfum de Cupidon film critique

De la bande originale aux guests en passant par quelques bruitages typiques, on nage en plein mercredi matin sur TF1, quelque part entre Pas de pitié pour les croissants et le générique de fin que tu checkais naïvement pour voir si le club Do' te souhaitait ton anniversaire. Bien heureusement, si cette bonne vieille nostalgie bien placée provoquera aisément quelques souvenirs émus chez les spectateurs trentenaires, le film ne relève pas uniquement de l'hommage au petit être assoifé d'aventures et scotché devant sa télé que nous avons tous été, et se présente sans prétention comme une bonne comédie d'action, genre que le cinéma français de manière générale maîtrise très mal. 

Nicky Larson et le parfum de Cupidon film critique

Le scénario, pour commencer, est plutôt cohérent et fidèle à l'esprit du manga (City Hunter, dans sa version "originale"), avec pour point de chute un twist final à base de flash back comme Tsukasa Hojo savait si bien les poser. Il s'agit donc pour Nicky de retrouver un parfum volé dont le pouvoir est de faire tomber éperdument amoureux de celui ou celle qui le porte celui ou celle qui le renifle. Dans sa quête, le dénommé Larson va vivre moultes aventures, tirer pas mal de balles et mettre pas mal de pains, le tout au milieu des poitrines généreuses et des mini-jupes qui l'obsèdent. L'humour est clairement potache, se place sous la ceinture, mais évite l'écueil de la vanne machiste en lorgnant sans gêne du côté de l'absurde. Les scènes de baston quant à elles sont hyper bien roulées, avec notamment une scène en POV (point of view ou caméra subjective) très excitante. Les comédiens, enfin, s'en sortent plutôt pas mal, sans qu'on parle non plus de performances oscarisables hein, qu'on s'entende bien. 

Nicky Larson et le parfum de Cupidon film critique


Nicky Larson et le parfum de Cupidon
, c'est donc un film qui ne mange pas de pain, quelque chose de sympathique et léger à regarder comme on matait les Minikeums en mangeant son bol de Chocapic, le mercredi matin, assis en tailleur et en pyjama. "Une ombre file dans la nuit..."