Les apérues : la nouvelle tendance du déconfinement

undefined 22 mai 2020 undefined 13h21

Morgane Espagnet

Ce week-end de l’Ascension marque le grand retour des Montpelliérains dans les rues. Avec ses températures estivales, son grand soleil et ses rues bondées, Montpellier parviendrait presque à nous faire oublier que l’épidémie de Covid-19 continue de se propager. En dépit de la fermeture des bars, restaurants et cafés, l’apéro (sport le plus populaire chez les Français) est toujours aussi pratiqué.

Un manque d’espace 

Dès début juin, nos bars et leurs terrasses pourraient faire leur retour. La date du 2 juin avait été émise, à condition que l'épidémie ne s'aggrave pas et que les gestes barrières puissent être respectés. Bien que rien ne soit encore confirmé, Montpellier est située en zone verte, condition favorable à la réouverture des établissements.

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La rue : nouveau lieu de l’apéro
 

À l’heure où nous sommes tous déconfinés, plus besoin de se déplacer pour retrouver ses potes, l’apéro est dans la rue. Résultat, il est facile de s’ouvrir une bière ou de se servir un verre de vin directement sur le trottoir ou le long des quais. Une alternative pour oublier que les bars, sont eux toujours fermés.

Avant le confinement, 40 % des Français prenaient l'apéro au moins une fois par semaine, pour une consommation moyenne de 2,7 verres par jour et par personne, selon Statista. S’il n’existe pas encore de chiffres sur la consommation d’alcool en période de déconfinement, nul besoin d’être Einstein pour le remarquer : on boit toujours autant. Si certains Montpelliérains préfèrent se cacher chez eux ou dans des bars clandestins pour boire un coup, d’autres s’affichent clairement dans la rue, un verre d’alcool à la main

Pour l’instant, les autorités n’ont pas interdit les apérues, mais les policiers commencent à alerter sur le "relâchement" des Montpelliérains.


Des rues bondées mais pas de masque

Le problème, c’est que les rassemblements de plus de dix personnes sont interdits sur la voie publique, alcool ou pas. Une question s’invite donc au milieu de la fête : les apérues ne risquent-t-ils pas d’entraîner une deuxième vague ? Selon nos confrères du Parisien, ce jeudi 21 mai, sur 2 200 promeneurs (à Paris), seuls 10 % seulement étaient équipés d’un masque. Pour trinquer à cette liberté retrouvée, il faudrait donc respecter les gestes barrières et distances de sécurité, au risque de la perdre à nouveau. Quoi qu’il en soit, l’ivresse sur la voie publique reste punie d’une amende de 150 €.

L'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.