5 chiffres édifiants tirés de l’enquête #NousToutes sur le consentement sexuel

undefined 4 mars 2020 undefined 16h55

Carla Thorel

En février, #NousToutes lançait son enquête anonyme sur le consentement dans les rapports hétérosexuels. 1 mois après et 96 000 participantes plus tard, le constat est sans appel : #JaiPasDitOui et on a des chiffes à l’appui.


Le collectif féministe #NousToutes est unanime : « nous ne pourrons pas construire une société d’égalité entre les sexes si le corps des femmes est nié et si leurs désirs sont ignorés ». N’ayant pas le statut de "sondage", l’enquête #NousToutes appelle le gouvernement à en créer une, vraiment représentative, sur la totalité de l’Hexagone. Une manière de prouver que NON, #JaiPasDitOui et que NON, le corps de la femme ne doit plus se cantonner au rang d’objet. Pour mieux comprendre, on vous a sélectionné cinq chiffres édifiants en guise d’état des lieux de la sexualité actuelle. Sueurs froides garanties.

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9 femmes sur 10 ont déjà ressenti une pression de la part d’un partenaire afin d’avoir un rapport sexuel

83,2 % des concernées affirment que c’est arrivé « plusieurs fois », la « plupart du temps », ou « à chaque fois ». Si la jeune génération semble être plus informée et intéressée par le consentement sexuel, la pression se fait plus nettement ressentir chez les plus de 25 ans.


Plus d’1 femme sur 4 affirme qu’il est arrivé qu’un rapport sexuel se poursuive alors qu’elle avait demandé qu’il s’arrête

74,6 % des répondantes ont déjà demandé à arrêter leur rapport sexuel en cours. Pour 38,2 % d’entre elles, il s’est poursuivi, sans que leur partenaire prenne en considération leur souhait d’y mettre un terme.


70 % affirment s’être déjà forcées à avoir des rapports, même sans la pression de leur partenaire

Sans qu’une pression soit explicitement exprimée, ce chiffre déroutant met en lumière la contrainte sexuelle qui entre en jeu pour les femmes qui veulent « faire plaisir », plutôt qu’embêter. Pour la plupart, c’est pour « ne pas avoir à se justifier. »


49,1 % des répondantes déclarent avoir déjà reçu des remarques dévalorisantes sur le fait qu’elles n’aient pas envie d’avoir de rapport

« Frigide », « coincée », « pas normale », « chiante » sont les mots les plus entendus... Une violence psychologique telle, que celle qui la reçoit en vient à s’imaginer que le problème, au final, c’est elle.


1 femme sur 3 déclare qu’un partenaire lui a déjà imposé un rapport sexuel non protégé

Alors que certaines se le sont vu imposer, d’autres ont été prises au dépourvu. Le "stealthing" qui ne date pas d’hier, est un terme utilisé pour désigner le fait de retirer le préservatif en plein rapport, sans l’accord du partenaire. Une pratique malheureusement grandement répandue.

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Un tas de témoignages émerge depuis 24h sur les réseaux sociaux par le biais du #JaiPasDitOui. Un hashtag indispensable pour s'exprimer, comme pour prendre conscience de la réalité.