Monsieur BMX, le street-artist de Montpellier qui remplit le chariot des plus démunis

undefined 26 juillet 2019 undefined 12h04

Antoine Lebrun

À Montpellier, Monsieur BMX est une vedette. Habitué à encastrer des vélos dans les façades de la ville, ce street artist a décidé de changer d’arme… Le vélo a désormais cédé sa place à un Caddie que l’artiste rempli régulièrement de vivres destinés aux plus démunis.


Monsieur BMX. Si le patronyme semble le prédestiner à la cascade cycliste, le garçon caché derrière ce mystérieux patronyme a d’autres préoccupations. Plutôt que de tenter de faire pivoter les roues de son bolide sur elles-mêmes, il préfère purement et simplement encastrer sa monture dans les murs des villes qu’il croise. De Paris à Montpellier en passant par Bruxelles et New York, Monsieur BMX est en réalité un street artist des plus engagés.

Car après avoir abîmé des kilomètres de parpaings avec ses vélos, l’artiste s’est servi de son art pour véhiculer un message fort de sens. En changeant son traditionnel deux roues contre un Caddie à moitié enfoncé dans un mur du quartier d’Antigone à Montpellier, Monsieur BMX a décidé de s’attaquer aux disparités. Car l’objectif n’est pas de laisser le Caddie inlassablement vide…

Objectif : venir en aide aux plus démunis

"J’ai longtemps été chef de magasin dans le hard discount, et les dérives de la grande distribution m’ont toujours inspiré. J’ai voulu me diversifier, changer, faire autre chose que d’installer des mini-vélos. J’ai donc accroché un chariot. Mais il manquait quelque chose, ça ne suffisait pas…" Monsieur BMX pour 20 Minutes

Alors régulièrement, l’artiste dépose de la nourriture et des biens de première nécessité dans son Caddie. Objectif : venir en aide aux plus démunis, "à ceux qui en ont vraiment besoin". Emballés par l’initiative, les habitants du quartier ont rapidement enclenché la marche en avant en déposant, eux aussi, des victuailles dans le fameux chariot. Evidemment totalement gratuit, le relais solidaire incite chacun à déposer ce qu’il souhaite, en fonction de ses moyens. Libre alors à ceux qui le désirent de venir s’y servir dans l’anonymat le plus total.

Plus assez de beurre pour votre plat d’épinards ? N’y pensez même pas et laissez ça aux vrais malheureux !

Source : Hello Demain