Grève : ce qui nous attend en janvier

undefined 3 janvier 2020 undefined 12h24

Sarah Leris

Voici un mois que la grève des transports bat son plein. Un mois que tu as redécouvert le plaisir de marcher, de faire du vélo, de lever les yeux et de profiter de ta belle capitale. Alors, on en est où dans les grèves ? Point sur la situation.


Manifestation interprofessionnelle et actions citoyennes

Le 9 janvier a lieu une nouvelle grande manifestation contre la réforme des retraites, où toutes les professions sont attendues. Le reste du mois de janvier verra la grève battre son plein, avec notamment des actions citoyennes organisées par la CFDT. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, annonçait à Matignon le 20 décembre dernier « Je vous le dis : ça va monter très, très fort au mois de janvier (…). Et la CFDT, à partir du 6 janvier, va interpeller les parlementaires, elle va aussi avoir des actions de mobilisation ».

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Une grève qui continue de toucher toutes les professions

Une grande majorité des trains de la SNCF et de Thalys est toujours supprimée, mais la SNCF prévoit d’augmenter le nombre de trains en circulation ce week-end, à raison de deux TGV sur trois du 3 au 5 janvier. Certaines lignes de métros rouvrent petit à petit, mais seulement en heure de pointe et au rythme d’un métro sur trois, voire un métro sur quatre selon les lignes.

Les écoles sont tout aussi concernées. Le syndicat des professeurs des collèges et lycées, le Snes-FSU, avait annoncé avant les vacances son intention de reconduire la grève pour les deux premières semaines de janvier. Comme un grand nombre de professions, les professeurs seront eux aussi présents à la grande manifestation du 9 janvier, ce qui entrainera la fermeture d’un certain nombre d'établissements parisiens pour la journée.


Une grève qui s’étend aux compagnies aériennes et aux raffineries

Le personnel du transport aérien, principalement de la compagnie Air France et représenté par les syndicats du Spaf et du SNGAF, se joint au mouvement de grève dès aujourd’hui. En résulte l’annulation de nombreux vols intérieurs et extérieurs, et moins de personnel présent dans les aéroports.

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De son côté, la CGT appelle au blocage de toutes les installations pétrolières françaises (raffineries, terminaux pétroliers et dépôts) du 7 au 10 janvier. Des blocages sur plusieurs sites français empêchent déjà l’expédition de carburant, mais cet appel est cette fois national et devrait bloquer la plupart des installations. Pas de quoi s’inquiéter néanmoins, et aucune raison de foncer à la station service : la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, l’assure, la France ne risque aucune pénurie. « Nous avons des stocks pour fournir les Français pendant trois mois. Les dépôts sont approvisionnés, il y a des stocks à la fois de produits bruts, d’essence comme de diesel ; donc il y a tout ce qu’il faut pour approvisionner normalement les stations-services », a-t-elle annoncé sur LCI le 2 janvier.


Une cagnotte de la CGT qui bat tous les records

En débutant la grève le 5 décembre dernier, la CGT lançait son pot commun, cagnotte visant à récolter des fonds pour soutenir les grévistes. Aujourd’hui, quelque 1 800 000€ ont été récoltés, et devrait atteindre sans problème les 2 millions dans les heures à venir. Les dons sont ensuite redistribués aux grévistes et à leurs représentants, tous salariés compris, et permet de reconduire la grève pour une durée illimitée jusqu’à faire plier le gouvernement. Tu l’as compris, celle-ci pourrait possiblement durer encore un bon bout de temps.