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Top 5 des histoires et légendes flippantes de Montpellier

undefined undefined 24 octobre 2025 undefined 19h00

Camille Miranda

La prophétie des deux pins de la Tour des Pins

Au-dessus des toits de la ville, dans une tour de garde de l’ancienne enceinte de Montpellier, deux pins s’élèvent côte à côte. Selon la légende, c’est là que Nostradamus, lorsqu’il étudiait la médecine dans la ville, aurait jeté un coup d’oeil prophétique : "Quand les pins tomberont, la cité périra". En 1828, l’un des arbres chute. Le mythe s’en nourrit. Depuis, la municipalité veille : entretien, remplacement… Comme si l’arbre était un talisman protecteur. Le mystère ? Le vertige d’une ville qui pourrait s’effriter si sa mémoire végétale disparaît.

La guillotine du Peyrou

Au Peyrou, sous le regard majestueux de Louis XIV sur son cheval, l’air semble paisible… mais l’histoire du site est beaucoup moins tranquille. L’originale statue de Louis XVI, érigée en 1718, fut renversée en 1792, en pleine Révolution, puis fondue pour fabriquer des pièces d’artillerie. Et là où trône aujourd’hui sa réplique, une guillotine se dressait autrefois, tranchant la tête d’une vingtaine de personnes. En 1838, une copie fidèle de la statue originale fut installée à nouveau, comme si les horreurs révolutionnaires n’avaient jamais existé.

La "Dame blanche" de Palavas-les-Flots 

Aux abords de la route de retour, à la nuit tombée, des voyageurs jurent avoir vu une auto-stoppeuse en imper et foulard blancs. Elle monte, reste silencieuse… puis disparaît soudainement après un virage. Un classique de la légende nocturne, mais calibré pour l’ambiance méditerranéenne : la mer, la route, la lumière blafarde. Une apparition fugace qui laisse l’arrière-goût du frisson. Alors, réalité ou légende ?

Le fantôme du Jardin des Plantes

Au cœur du Jardin des Plantes de Montpellier, on murmure encore l’histoire de Narcissa : anglo-saxonne, beauté tragique, deux yeux bleus aussi profonds que la méditerranée et un teint diaphane. Son père, lassé de voir sa fille dépérir, l’emmena à Montpellier, réputée pour sa médecine, en espérant qu’un air du Sud lui redonnerait vie. Mais après son décès, le contexte religieux glacial ne lui permit pas d’être inhumée dans une terre consacrée. On raconte qu’il fit en secret entrer le corps dans le jardin en pleine nuit, soudoyant un fossoyeur. Depuis, certains assurent que la silhouette pâle de Narcissa hante les allées quand la lune se tait : elle guide des imprudents vers la mare centrale, qui disparaissent sans retour, aucun corps n’ayant jamais été retrouvé...

Les morts du Rockstore

Sous les spots brûlants du Rockstore, on danse sans toujours savoir que l’on foule un ancien lieu sacré. Bien avant d’accueillir guitares et pogo, le bâtiment abritait au XVIIIᵉ siècle l’église de l’Observance et son cimetière. Parmi les âmes enterrées ici, un nom surprend : Charles Bonaparte, le père du futur empereur. En 1785, il est inhumé dans cette chapelle montpelliéraine, avant d’être discrètement exhumé à la demande de sa famille. L’histoire raconte qu’on plaça sa dépouille dans une caisse doublée de plomb, maquillée en simple caisse d’horloge pour la transporter jusqu’à Saint-Leu, près de Paris. Autant dire qu’au Rockstore, les nuits sont plus animées qu’on ne le croit…