La prophétie des deux pins de la Tour des Pins
Au-dessus des toits de la ville, dans une tour de garde de l’ancienne enceinte de Montpellier, deux pins s’élèvent côte à côte. Selon la légende, c’est là que Nostradamus, lorsqu’il étudiait la médecine dans la ville, aurait jeté un coup d’oeil prophétique : "Quand les pins tomberont, la cité périra". En 1828, l’un des arbres chute. Le mythe s’en nourrit. Depuis, la municipalité veille : entretien, remplacement… Comme si l’arbre était un talisman protecteur. Le mystère ? Le vertige d’une ville qui pourrait s’effriter si sa mémoire végétale disparaît.
La guillotine du Peyrou
Aux abords de la route de retour, à la nuit tombée, des voyageurs jurent avoir vu une auto-stoppeuse en imper et foulard blancs. Elle monte, reste silencieuse… puis disparaît soudainement après un virage. Un classique de la légende nocturne, mais calibré pour l’ambiance méditerranéenne : la mer, la route, la lumière blafarde. Une apparition fugace qui laisse l’arrière-goût du frisson. Alors, réalité ou légende ?
Le fantôme du Jardin des Plantes
Au cœur du Jardin des Plantes de Montpellier, on murmure encore l’histoire de Narcissa : anglo-saxonne, beauté tragique, deux yeux bleus aussi profonds que la méditerranée et un teint diaphane. Son père, lassé de voir sa fille dépérir, l’emmena à Montpellier, réputée pour sa médecine, en espérant qu’un air du Sud lui redonnerait vie. Mais après son décès, le contexte religieux glacial ne lui permit pas d’être inhumée dans une terre consacrée. On raconte qu’il fit en secret entrer le corps dans le jardin en pleine nuit, soudoyant un fossoyeur. Depuis, certains assurent que la silhouette pâle de Narcissa hante les allées quand la lune se tait : elle guide des imprudents vers la mare centrale, qui disparaissent sans retour, aucun corps n’ayant jamais été retrouvé...
