À Montpellier, la médecine vient de faire un grand écart entre les années 70 et 2025 avec, à la clé, un miracle qui change des vies. Dix personnes, jusque-là plongées dans le noir, ont retrouvé la lumière grâce à une technique aussi étonnante qu’efficace : l’ostéodonto-kératoprothèse. Oui, c’est imprononçable, mais pour ces patients devenus à nouveau voyants, c’est surtout un mot qui rime avec renaissance. Derrière cette appellation un peu barbare se cache une intervention chirurgicale digne d’un scénario de série médicale : une dent, un bout d’os de la mâchoire et une lentille en plexiglass viennent remplacer la cornée trop endommagée pour recevoir une greffe classique.
Une vision quasi-parfaite retrouvée
Cette méthode oubliée depuis des décennies a été remise au goût du jour par le professeur Vincent Daïen, chef du service ophtalmologie au CHU de Montpellier. Résultat ? Certains patients atteignent une vision quasi parfaite, jusqu’à dix dixièmes. Autant dire que le pari était osé. Et il est réussi. L’opération, complexe et réservée aux cas les plus désespérés, redonne espoir à ceux que la médecine avait jusque-là laissés sur le carreau. Rejets de greffe, pathologies rares, cornées irréparables : autant de diagnostics pour lesquels cette technique devient aujourd’hui un ultime recours... mais un recours qui fonctionne.
Le CHU de Montpellier se place ainsi parmi les pionniers européens de cette pratique chirurgicale de haut vol. On parle ici d’un mix entre innovation médicale pointue et artisanat chirurgical presque poétique, où une dent peut devenir une fenêtre sur le monde. Et franchement, voir le monde à nouveau grâce à sa propre molaire, ça a quand même un petit goût de magie.