Le syndrome du cœur brisé existe bel et bien et se multiplie avec le coronavirus

undefined 9 février 2021 undefined 13h55

Sarah Leris

Le Takotsubo, nom d’un vase japonais, est aussi le nom d’une maladie très peu connue mais qui peut être grave : le syndrome du cœur brisé. Après une forte émotion positive ou négative – un chagrin d’amour évidemment, mais aussi la perte d’un proche ou un grand choc –, le cœur reçoit une trop forte décharge d’hormones de stress, ce qui le paralyse, le fait arrêter de se contracter et gonfler.

 
De plus en plus de cœurs brisés depuis la pandémie

Cette maladie, découverte au Japon il y a 30 ans, entraîne le plus souvent une forte insuffisance cardiaque, mais elle peut mener à la mort dans certains cas ; mourir de chagrin, c’est possible... littéralement. Et dans 90% des cas, ce sont des femmes qui sont concernées, car elles sont plus sujettes à l’anxiété, à l’hyper-empathie, qu’elles ont une charge mentale bien plus conséquente, qu’elles sont plus précaires, qu’elles ont plus à prouver, qu’elles ont plus à se soucier des choses.... bref, parce qu’être une femme est bien plus anxiogène au quotidien. Et la différence n’est pas récente : en 1951, une étude du psychiatre Jean Toulemonde montrait que 58% des femmes quinquagénaires appréhendaient la retraite qu'elles associaient aux difficultés financières, contre 36% pour les hommes.

Aujourd’hui, et depuis le début de la crise sanitaire mondiale, le nombre de cas du syndrome du cœur brisé est en nette augmentation. D’après Le Parisien, une récente étude américaine a montré qu’il a été multiplié par 4,58 en un an. La raison ? Parce que la période est stressante et qu’elle se rajoute à l’anxiété déjà présente et que le télétravail et le confinement empêchent de faire du sport – le meilleur moyen de prévenir le stress. Alors faites du sport, entourez-vous des gens que vous aimez, et courage, on pense à vous les Bonbons.