Avec #ivedonethat, les mecs se confessent sur le harcèlement sexuel

undefined 19 octobre 2017 undefined 12h03

La Rédac'

Depuis quelques jours, les hashtags #metoo et #balancetonporc déferlent sur Twitter, découlant des nombreuses accusations de harcèlement sexuel et d'agression portées contre le producteur américain Harvey Weinstein. Après les nombreux témoignages de femmes des quatre coins du monde est apparu sur Twitter le hashtag #ivedonethat, ou "je l'ai fait". Les hommes sont incités à faire part des situations au cours desquelles ils ont été témoins d'une situation de harcèlement sexuel, ou ont commis des actes de cette sorte eux-mêmes.


Ce lundi 16 octobre, L'acteur iranien-américain Amir Talai a publié un post sur Twitter dans lequel il appelle les hommes à s'interroger sur leurs propres agissements envers les femmes, et à en parler : « Il est temps pour plus d'hommes d'admettre #IveDoneThat, d'endosser la responsabilité et de changer réellement notre comportement », inscrit-il en légende de son post. 

« J’ai eu (et ai parfois encore) un comportement merdique à l’égard des femmes. J’ai contribué et contribue encore à la culture du viol et à la masculinité toxique. »

Il aborde les blagues potaches faites entre potes et les commentaires déplacés jusqu'à son comportement en soirée : « Quand j’étais saoul, j’ai eu tendance à avoir les mains baladeuses. Je m’auto-justifiais en me disant que c’était mes amies, et que jamais je ne serais un de ces "prédateurs" ». 

Beaucoup lui emboîtent le pas sur les réseaux sociaux, dont ce Français qui retrace son rapport au harcèlement sexuel et les actes qu'il a commis à travers un post organisé à la manière d'un CV. 

Les réactions des femmes, elles, sont plutôt virulentes : pour certaines, ce hashtag est une nouvelle façon de reprendre le dessus sur les réseaux sociaux en "invisibilisant" la parole de celles qui parlent et rappellent que les propos de ces harceleurs n'excusent pas leurs comportements. D'autres en revanche remercient ces derniers pour leur franchise, en tentant de faire un pas vers un apaisement sans "culpabiliser" ni ceux ni qui postent et avouent, ni les victimes. 

Aveu inapproprié ou initiative louable ? La question reste entière.