PayeTaContraception : le compte insta qui dénonce les souffrances contraceptives

undefined 4 avril 2019 undefined 18h00

La Rédac'

Dépression, troubles de la libido, prise de poids, cancers… Les effets néfastes de la contraception sont nombreux. Pour mettre un terme aux souffrances des femmes, la journaliste indépendante Sabrina Debusquat a créé le compte Instagram PayeTaContraception. Parce qu’on a beau être en 2019, les clichés ont toujours la vie dure.

« Ras-le-bol de me rendre chez le gynéco tous les 6 mois pour subir touchers vaginaux, insertion de spéculum et frottis en échange d’une prescription de pilule. Gestes invasifs, gênants, à la limite du viol, comme un prix à payer pour cette contraception. » Sur Instagram, Sabrina Debusquat compile les témoignages de femmes pour dénoncer ces souffrances et libérer la parole. Parce que la sexualité n’est définitivement pas qu’une affaire de femmes !

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« Dès qu’on dit, en tant que femme, qu’on souffre de sa contraception, on se fait traiter soit de chochotte, soit d’ingrate. Je veux qu’on entende la voix des femmes pour leur montrer qu’elles ne sont pas seules », explique Sabrina Debusquat au HuffingtonPost. Pour dénoncer cette charge contraceptive, le manque de considération et de soutien, la journaliste ainsi que Marie-Hélène Lahaye, militante féministe, ont publié ce mercredi une tribune "Marre de souffrir pour notre contraception" dans Libération pour inviter les femmes à témoigner.

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Si en France la pilule a la cote, elle ne réussit clairement pas à tout le monde. Déjà parce que prendre une pilule tous les jours n’est pas forcément gagné pour les têtes en l’air, et parce qu’elle joue sur la libido et provoque chez certaines femmes des nausées, migraines, prises de poids, douleurs au ventre et problèmes de peau. « Certaines se retrouvent alors en "errance contraceptive", voire sans contraception, faute d’en trouver une qui leur convienne. Elles affrontent de surcroît le déni et le manque de considération de leurs partenaires et du monde médical. Il est urgent de réagir », ajoute-t-elle dans sa tribune.

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Pour faire bouger les choses, les deux femmes proposent d’organiser une grande concertation nationale pour la contraception. L’objectif ? Mobiliser femmes, hommes, chercheurs(es) et médecins pour développer des contraceptions sans effets indésirables mais également des contraceptions masculines. « Alors, comme l’ont fait avant nous nos mères et nos grands-mères, joignons nos forces et osons rêver à ce monde pour qu’un jour il puisse devenir réalité » !