Empêcher un couple de tirer inexorablement vers la déchéance est possible. Selon une pratique bouddhiste validée par des experts, la "pleine conscience" aurait des impacts mélioratifs. Lesquels ?
La pleine conscience, qu'est-ce-que c'est, déjà ? Pas un mythe de spirituels en carton qui auraient abusé du calumet de la paix, en tout cas. Elle définit la « conscience vigilante de nos propres pensées » et c'est une thérapie que chacun peut s'auto-appliquer. Elle a pour objectif, concrétement, de s'épanouir simplement. En vivant dans l'instant, en cessant de surcharger nos plannings et en étant plus attentif à soi, et aux autres, notamment. En gros : être lucide sur ce qui nous détruit et sur ce qui nous fait nous sentir en vie. Et on peut l'appliquer à son couple...
Cela part d'un conseil assez évident, prodigué par le Dr Richard, psychologue de renommée mondiale : s'aimer soi-même. C'est beau. Celui qui est exigeant et dédaigneux envers lui-même est moins apte à accepter les travers de son prochain. La première étape, donc, est la gentillesse. Si on est capable de se l'autoprodiguer, on pourra aussi en éclabousser son partenaire.
Vos problèmes de fric, votre patron ingrat, votre chat qui pisse partout : à la trappe. Il faut se focaliser sur autre chose. Sur l'autre. L'écouter, pas seulement ses mots mais aussi son « expression faciale » et son « langage corporel ». Être ouvert au débat et ne pas chercher à imposer son point de vue de façon écrasante et égoïste prouve qu'on n'est pas concerné (que) par son propre cas. D'ailleurs, éviter de montrer qu'on est un cas, c'est bien, aussi.
En passant par quatre chemins et en faisant des sous-entendus, vous vous croyez peut-être subtil. Mais c'est juste lourd. Le meilleur moyen de parvenir à ce que l'autre réponde à nos besoins, aussi secondaires soient-ils (sécurité, respect, reconnaissance), c'est d'être clair. Mieux vaut privilégier le « j'ai besoin de vivre dans quelque chose de propre », plutôt que le « une pile d'assiettes s'entasse curieusement dans l'évier », donc.
Enfin, pendant l'acte, le mieux est encore de ne pas rester les yeux dans le vague en scrutant directement du plafond. Être présent (pas seulement physiquement) pendant les rapports sexuels montre à l'autre son dévouement, il crée une sphère commune pour se retrouver. Ouvrir les yeux, par exemple, est déjà une bonne première étape.
Et sinon, si tout cela vous paraît inconcevable, il y a une autre solution : larguez-le(la).