DIY : Perdre tout son argent en soirée, mode d\'emploi

undefined 19 juillet 2018 undefined 13h20

La Rédac'

Ceci est le cri d'alarme d'un pauvre rédacteur du Bonbon Nuit. Les vacances d'août approchent à grands pas mais il a les poches vides comme le discours inauguratif du président Macron. La victoire de la France à la Coupe du Monde n'a pas vraiment aidé, en plus de tout ça. Au rythme d'un pastis toutes les demi-heures, puis d'une tournée générale à chaque but de la France (4, bordel !), puis d'une bouteille de champ', d'un peu de remontants et de quelques pizzas gracieusement offertes à ses copains, le rédacteur en question (moi) est comme qui dirait à sec. 

Et pour ne rien enlever au problème, c'est bien évidemment la fin du mois. Avec tout son cortège de paiements refusés, de tentatives pour récupérer les sous qu'on lui doit à droite, à gauche, de dettes contractées auprès d'amis plus riches qui ont fait le bon choix de continuer leurs études de droit, et ce même si c'était de bonnes grosses quiches dans ce domaine. Bref, la vie de journaliste est compliquée, les gars. Encore plus quand on doit relayer les sujets de nuit – le verre de gin à 13€, non merci, pourtant faudra que vous vous coltiniez ça ! Le rédacteur en question a donc décidé de vous apporter son aide afin que vous puissiez éviter, pauvres lecteurs que vous êtes, de faire les mêmes erreurs que lui. 


Prendre sa carte bleue avec soi alors que son maigre salaire vient de tomber et qu'on a un loyer à payer


Volez celles de vos potes ! 

Grossière erreur ! Comme il ne faut jamais sortir avec son passeport si vous prévoyez de prendre l'avion le lendemain pour le Nicaragua, sachez que prendre sa carte bleue avec soi pour aller en soirée, où que ce soit, vous conduira très certainement aux portes de la misère. Mais du coup, comment faire pour se payer une bière ? Très simple : demandez à vos potes "de vous avancer". De toute manière, vous partez pour le Nicaragua le lendemain, et vous avez prévu d'y rester deux mois. 


Avoir des potes riches, bien bronzés et qui flambent à fond avec leurs grosses Rolex de richou

Au top mon Jean-François !

« Salauds de pauvre ! » C'est mon pote J.-F. qui l'a dit. On passait en Uber devant Lidl et y'avait plein de petits bonshommes et de bonnes madames qui trimballaient des énormes sacs de course. On a fait apéro et on s'est retrouvé au Carmen à claquer nos sous dans des vieux alcools frelatés avec des marques prestigieuses marquées dessus. Je ne voulais pas être assimilé à un salaud de pauvre, du coup j'ai contribué à cette orgie et j'ai eu une sale gueule de bois le matin. Fuyez les riches quand vous ne l'êtes pas ! Sauf si vous êtes artiste et que vous avez besoin d'un mécène. 


Troquer sa passion pour le pastis contre une ou plusieurs addiction(s) aux drogues les plus chères 

Pire : un mec qui fait les deux

Eh, le pastis, ça coûte 15€, t'as 1 L et il te suffit juste de le couper à l'eau pour bien kiffer ta soirée comme il le faut. À quel moment tu t'es mis dans le crâne d'acheter de la coke tous les week-ends ? T'as pas du tout réfléchi, en fait. Ce truc est plus coupé qu'un reportage du JT et coûte presque plus cher qu'une pub pour du dentifrice en prime-time d'une émission de téléréalité. Alors arrête tout de suite et prends du speed, c'est moins cher. 


Prendre un taxi pour t'afteriser dans le 16e alors que ta soirée était à Montreuil

Évitez de terminer là

Là, tu cumules deux fautes : le taxi et le quartier de riche. Ok, si c'est à Montreuil, t'as le périph' pas trop loin, mais ça te coûtera quand même au moins 30€. Évidemment, comme tu n'as aucun vrai ami, tu te retrouves tout seul dedans, donc personne avec qui partager la ride. Mais du coup, tu te retrouves au fin fond du 16e, tu passes à l'épicerie, tu te fais assassiner par le prix, puis tu te retrouves dans l'appart' avec une bouteille de vin archi chère qui est par-dessus tout archi dégueulasse. « Eh mec, on achète un g à deux, t'es chaud ? » Évidemment !


Sortir pour draguer, galérer un peu, mais finalement y arriver et se retrouver bien dans la merde avec plein de dépenses imprévues

Ça peut vite dégénérer

Quel dommage de ne considérer la sortie du samedi soir que comme une énième tentative désespérée pour trouver un mec ou une meuf avec qui coucher. Déjà qu'à la bibliothèque, t'as le regard qui traverse les étagères pour sonder le petit cul rebondi du mec qui est en socio avec toi, alors imagine la nuit, avec toute ton inhibition... Non, lever un garçon ou une fille ne t'attirera que des consommations inutiles, comme des capotes, une bouteille de vin pour monter chez lui/elle, un petit-déjeuner le lendemain, évidemment quelques coups au bar (qu'il/elle te rendra, on est en 2018 bordel), et peut-être même un gosse, qui sait ? 


Lâcher des clopes à de sombres abrutis qui fument pour se donner une foutue contenance

Fume avant que la vie te fume

On a tous un ou plusieurs potes « qui ne fument qu'en soirée, après avoir un peu bu », et on a toujours envie de les frapper au sol, de les trainer jusqu'à la cuvette d'un chiotte, de leur foutre la tête dedans, puis d'appeler des potes géorgiens pour les foutre dans le coffre d'une bagnole, les amener en haut d'une montagne, pénétrer dans une forêt sombre, sortir son... oups, je m'emporte un petit peu. Bref, ne donnez pas vos cigarettes à vos "potes", ils en redemanderont comme un crackos de Stalingrad réclame son caillou. Parce qu'après, faudra en racheter, eh ouais t'as tout compris. 


Finir torché, taper l'agent de sécu, se faire casser la gueule, finir à l'hosto, payer des frais d'hôpital bien vénères parce que t'avais pas ta carte de sécu, et avoir un procès en plus pour agression, payer une amende et des dommages et intérêts et avoir méga, mais alors méga l'seum

Et rebonjour toi ! 

Ok, c'était un peu long comme titre, mais du coup pas la peine de vous faire une description supplémentaire. Stoppez la violence, ou stoppez la boisson qui vous rend violent. Le whisky, c'est jamais très bon.