Le cancer le plus fréquent chez la femme en France continue de faire des victimes malgré un programme de dépistage généralisé lancé en 2004 sur l'ensemble du territoire. À l'heure actuelle, son dépistage passe obligatoirement par une mammographie, mais une technologie préventive imaginée par des étudiants de l'École polytechnique fédérale de Lausanne pourrait être bientôt commercialisée.
Le SmartBra
Mis au point par un groupe d'étudiants dans le cadre de leur cursus, ce soutien-gorge intelligent appelé « SmartBra » aura pour but « de prévenir et de détecter les cancers à leur stade le plus précoce, via une méthode de monitoring fréquente, non invasive et indolore », explique Hugo Vuillet, un étudiant de l'équipe, dans un communiqué de l’EPFL.
L'idée ? Au lieu de recourir aux rayons X privilégiés par la mammographie, le soutien-gorge utilise un système d'ultrasons générés par des capteurs piézoélectriques. Son interface plastique contenant les émetteurs ultrasoniques remplace le gel habituellement utilisé lors des échographies. Et voilà, le tour est joué !
Une mise sur le marché d'ici 2021
Tout d'abord destiné aux femmes d'ores et déjà diagnostiquées, il sera ensuite proposé aux femmes considérées comme « à risque » à cause de leur patrimoine génétique, « en prévention du développement de masses cancéreuses grâce à la distribution contrôlée de faibles doses d'ultrasons pour restaurer l'apoptose ». À terme, l'objectif est de rendre accessible le soutien-gorge à toutes les femmes et de les avertir si une masse anormale est détectée.
Disponibles dès l'année prochaine, ces soutiens-gorge 2.0 seront, on l'espère, les précurseurs d'une nouvelle technologie accompagnant les sous-vêtements. Et si celle-ci permettait de détecter précocement différents types de cancers, nous assisterions à une réelle avancée dans la lutte contre ce mal si répandu. Encourageant !
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