Pourquoi on se réveille (presque) toujours au bon arrêt de métro ?

undefined 4 juillet 2017 undefined 15h05

La Rédac'

Vous l'avez assurément déjà croisé. L'étrange animal évolue en milieu urbain, est capable de s'endormir dans le métro et de se réveiller aussi sec quand est venue l'heure de descendre à son arrêt. D'ailleurs, à toi aussi, parfois, ça t'arrive. Par quel dérèglement génétique tout cela est-il envisageable ? Des médecins neurologistes américains ont étudié la question. En voici les principales raisons.


Physiologiquement, vous êtes habitués à vous réveiller à cette heure-ci

Lorsque vous programmez un réveil pour le matin, parfois, il ne sonne pas. Vous vous réveillez quand même, quelques minutes avant l'heure due, en constatant fièrement que vous n'êtes pas tributaire de votre alarme, n'est-ce pas ? L'explication, selon Leavy, spécialiste américain des soins primaires dans le Maryland, est que votre horloge interne se règle à une heure précise - la même que celle de votre bruyante alarme. Notre corps serait donc prêt à prendre en compte des horaires « à partir du moment où ceux-ci sont routiniers ». Pareil pour le métro, donc. Si vous le prenez un soir à une heure différente ou si le trajet est plus court, là, en revanche, vous seriez incapable de vous réveiller. 


Lorsque l'on dort, on continue d'entendre les stimuli auditifs 

La théorie précédente n'est cependant pas validée par tous les médecins et le docteur Chervin, neurologue et directeur du Medicine’s Sleep Disorders Center, en a une autre. Quand vous êtes dans les transports en commun, vous n'êtes pas (sauf si vous sortez d'une grosse soirée), dans un sommeil profond. Par conséquent, vous continuez d'être receptif aux sons qui accompagnent votre voyage. Votre oreille s'est habituée à reconnaître le bruit de votre arrêt (quel qu'il soit), comme un déclic



Parce qu'en fait, vous ne dormez pas vraiment 

En fait, il serait possible que sans que vous ne vous en rendiez compte, vous vous réveilliez à chaque arrêt pour checker si c'est bien le vôtre. Ensuite, vous vous rendormez mine de rien pour tenter de rattraper les heures de sommeil que votre réveil vous a arrachées. Nous avons en effet besoin « d'un certain nombre de minutes d'éveil pour nous en souvenir », étaye le docteur Chervin. Les secondes de votre vérification sont trop courtes pour être prises en compte par votre mémoire... 

Néanmoins, le phénomène est peut-être seulement admirable d'un point de vue extérieur. Il se peut aussi que le fameux animal urbain que vous observez (ou bien vous) se soit réveillé au mauvais arrêt mais essaye de garder la face en descendant mine de rien à l'arrêt suivant. Et sinon, dormir la nuit demeure une solution.