L’annonce a été faite mi-janvier par la ministre de la Culture, Rachida Dati, dans le cadre du classement de 50 sites emblématiques de la cité phocéenne. Parmi eux, la mythique piscine Tournesol de "La Martine", un bassin au design futuriste imaginé par l’ingénieur Thémis Constantinidis. Son concept ? Une coupole en tuiles polyester reposant sur 36 arcs métalliques, dont une partie escamotable permettant d’ouvrir le bassin aux beaux jours comme nous l'explique France 3 PACA. Une prouesse architecturale qui donne à ces piscines leur look de soucoupe volante, renforcé par les hublots répartis sur la structure.
Une prouesse architecturale portée par la France
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Derrière leur esthétique singulière, les piscines Tournesol sont aussi le fruit d’un projet ambitieux lancé en 1969 par l’État : l’opération "1 000 piscines". À l’époque, le constat est sans appel : les Français nagent mal et les résultats aux Jeux olympiques de Mexico en 1968 sont catastrophiques. Deux noyades tragiques survenues l’été suivant finissent de convaincre le gouvernement d’investir massivement dans l’apprentissage de la natation. Ainsi naissent ces piscines modulables, faciles à installer et accessibles à tous.
Des piscines dans un état préoccupant
À Marseille, sur les 14 bassins municipaux encore en service, quatre sont des piscines Tournesol, dont celle de "La Martine". Ce classement au patrimoine historique vient donc consacrer l’une des dernières survivantes de cette génération de piscines révolutionnaires. Pourtant, si cette reconnaissance marque un joli coup de projecteur sur l’architecture sportive des Trente Glorieuses, elle rappelle aussi l’état parfois préoccupant des équipements aquatiques de la ville. Entre rénovation et conservation, le défi reste entier pour que ces bassins continuent d’accueillir les nageurs de demain.
Source : France 3 PACA