Tous les jours, depuis plus d'une semaine, les habitants de la cité des Campanules dans le 11ème arrondissement de Marseille, squattent les halls d'entrées de leurs immeubles de midi à 3h du matin. Pourquoi ? Pour empêcher que les dealers de n'y installent. "Ils offrent la mort, nous on offre la vie", déclare à nos confrères du 20minutes, Fatima une des résidentes mobilisées.
Dans ce quartier HLM jusqu'alors tranquille, les dealers et trafiquants gagnent toujours plus de terrain et les forces de l'ordre ne peuvent pas être partout. Interpelés souvent après s'être destitués de la marchandise, les forces de l'ordre ne peuvent rien fait d'autres que de faire déguerpir les individus, qui reviennent une fois les gyrophares éloignés. Alors pour ne pas sombrer dans la peur, les habitants ont pris les choses en main. Après une manifestation d'appel à la mobilisation entre les ruelles des immeubles du quartier, les habitants ont fini par atteindre un nombre plus ou moins suffisant pour "intmitider" les dealers potentiels, mais surtout pour attérier l'attention des pouvoirs publics et du bailleur social.
"Imagine si toutes les cités faisaient comme nous"
Depuis le début du mouvement de solidarité et de protection du quartier face aux "envahisseurs", 4 interpellations ont été effectuées. Il semblerait que les trafiquants viennent de la cité voisine - Air Bel - qui malheureusement a pignon sur rue, quant il s'agit de cette activité commerciale illicite. Une activité aujourd'hui "génêe" par des travaux en cours, d'où leur repli sur les perrons de la cité adjacente.
Face à la mobilisation, le bailleur social s'est vu contraint d'engager 8 agents de sécurité qui seront présents 24h/24 au pied des immeubles de la cité des Campanules.
Ce lundi, à 17h, c'est le Directeur Général Adjoint de cet office HLM qui s'est rendu sur place pour expliquer aux habitants le protocole qui va être mis en place pour protéger la cité.
En réponse à cette victoire, Fatima et les autres mobilisés ont reçu beaucoup de remerciements, de la part des habitants et des pouvoirs publics. Ceux à quoi Fatima décide de rappeler avec une grande humilité "Tout ce que j'ai fait, c'est m'asseoir avec une canette de coca en bas de chez moi." et exprime à l'une de ses acolytes lors du mouvement "Imagine si toutes les cités faisaient comme nous".
