Une liquidation qui sonne comme un adieu
Ce mercredi 15 octobre, le rideau se lève sur la grande liquidation des deux magasins marseillais des Galeries Lafayette. Jusqu’à la fermeture définitive le 29 novembre, les rayons du Centre Bourse et de Prado Shopping affichent des réductions spectaculaires, jusqu’à -80 %. Mais derrière les bonnes affaires, c’est une page d’histoire marseillaise qui se tourne. Les Galeries Lafayette, installées à Marseille depuis 1901, symbolisaient bien plus qu’un grand magasin : un lieu de vie, de passage et de souvenirs pour des générations entières. Aujourd’hui, les affiches « liquidation totale » résonnent comme un adieu à un pan du patrimoine local.
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Les raisons d’une fermeture inévitable
Malgré les 30 millions d’euros investis sur dix ans pour tenter de relancer l’activité, la situation économique restait critique : près de 10 millions d’euros de pertes chaque année. La direction du groupe a fini par trancher. Ces difficultés ne sont pas propres à Marseille. Partout en France, les grandes enseignes peinent à résister à la baisse de fréquentation des centres-villes et à la montée du e-commerce. À Marseille, le Centre Bourse et le Prado Shopping, deux lieux emblématiques, paient le prix fort d’un modèle en mutation.

Un choc humain et un symbole pour Marseille
Derrière les vitrines qui se vident, 145 salariés vivent leurs dernières semaines dans l’incertitude. Certains espèrent un reclassement, d’autres peinent à tourner la page après des décennies de carrière dans ces murs. Au-delà des chiffres, cette fermeture soulève une question plus large : que deviendra le cœur commerçant de Marseille ? Les Galeries Lafayette, c’était aussi une locomotive pour les petits commerces alentour, un repère pour les habitants et les touristes. Leur disparition illustre la crise du commerce en centre-ville et laisse planer un sentiment de perte collective.
