Les mots « fraté », « dégun » et « mon vier » vont être définitivement interdits à Marseille

undefined 1 avril 2019 undefined 09h23

Antoine Lebrun

Coup de tonnerre sur la Canebière. La Mairie de Marseille vient d’annoncer une mesure radicale pour tenter de redorer le blason de la langue de Molière et favoriser le tourisme dans la cité phocéenne. Les mots « fraté », dégun » et « mon vier » vaudront désormais une amende de 35 euros à qui daignera les prononcer.


On ne rigole pas avec la langue française… Dans la cité phocéenne, l’argot local est aussi varié qu’incompréhensible pour les non-Marseillais. Si les expressions du cru font aussi le charme fou de la région et de ses habitants, la ville de Marseille ne l’entend pas de cette oreille. Désireuse de s’ouvrir encore plus sur le tourisme et de redorer l’image véhiculée par sa population, la Mairie a décidé de prendre une mesure pour le moins radicale…

A compter du 6 avril, les mots « fraté », dégun » et mon vier » seront passibles d’une amende forfaitaire de 35 euros infligée à qui daignera les prononcer. Une décision pour le moins tyrannique et surtout très difficile à respecter tant ces expressions font partie intégrante du vocabulaire urbain. « La culture marseillaise ne se résume pas à ces expressions dénuées de sens et à la sonorité peu reluisante. Il est grand temps de montrer que nous sommes fiers de la langue de Molière », aurait même soufflé un élu local en guise d’explication.

Fort heureusement, les amendes ne seront pas cumulables pour une seule et même phrase. Ainsi, vous n’écoperez pas de 105 euros d’amende (soit trois fois 35 euros) si vous lâchez la phrase « Et mon vier maintenant, y’a dégun par ici, fraté » mais seulement de 35 euros. En revanche, on se fait pas mal de souci pour les copains Bengous, Soprano et la jolie bande des Marseillais de la télé-réalité…

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