« Rester confinés d’accord, mais mes chouquettes alors ? », baragouinait Jean-Luc à la cafétéria quelques jours avant que commence tout ce barda. Eh bien on pourra lui dire, à Jean-Luc, qu'il lui est désormais possible de prendre son attestation de sortie et de faire le plein de pains au chocolat, croissants, tartelettes ou chouquettes à la boulangerie du coin… « Nous avons obtenu une dérogation permettant d’ouvrir pour permettre la vente de pains sept jours sur sept et répondre à l’énorme demande des consommateurs confinés », a annoncé le délégué général de la FEB (Fédération des entreprises de boulangerie).
Historique dans l’histoire des boulangeries
Jusqu’ici, les boulangeries possédaient toutes un jour de repos. Certaines le dimanche, d’autres le lundi ou le mardi. Mais avec cette dérogation d’ouverture, il s’agit bien d’ouverture 7j/7 sans exception. « Nous avons vu arriver des gens voulant acheter 50 baguettes d’un coup, il y a comme une psychose chez certains. Mais désormais, les Français pourront acheter du pain sans stress chaque jour. », confie Matthieu Labbé. Mais est-ce réellement prudent, même pour une bonne miche de pain, de confronter clients et artisans, au risque de nouvelles contaminations du Covid-19 ?
Un point sensible pour les artisans-boulangers
Non seulement perplexes quant à l’aspect sanitaire de cette décision, les artisans-boulangers redoutent que cette dérogation ne les mène plus tard à garder un rythme effréné. « Les industriels du pain se drapent dans la liberté d’entreprendre pour, en réalité, tenter de développer encore plus leur part de marché en sacrifiant au passage notre effectif modeste. » Plus de pains, pour moins d’aspect humain ?
🚨 COMMUNIQUÉ
— FEB (@FederationFEB) March 17, 2020
Suite à la demande de la FEB, le gouvernement accepte que les boulangeries puissent ouvrir 7 jours sur 7 afin d’assurer l’approvisionnement en pain de la population sur le territoire.
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