Confinement : l’OM accueille des femmes battues dans son centre de formation

undefined 20 avril 2020 undefined 15h54

Cindy Chevaux

Pour certains, rester enfermé en couple peut resserrer les liens familiaux. Pour d’autres, c’est un cauchemar. Afin de venir en aide à toutes ces femmes battues, l’Olympique de Marseille accueille celles qui veulent fuir leur agresseur. Seules ou accompagnées de leurs enfants, elles sont déjà une vingtaine à avoir rejoint la Commanderie pour se mettre à l’abri.

44 lits à disposition de l'association

Compétitions de football à l’arrêt, entraînements suspendus : pour l’OM, les infrastructures du centre doivent profiter à quelqu’un. Le club phocéen s’est donc lancé dans une noble cause en hébergeant ces femmes victimes de violences conjugales. En partenariat avec SOS femmes 13, le centre d’entraînement tente de leur offrir une vie meilleure, le temps du confinement. « À la Commanderie, on profite de tous les avantages de l'OM : la propreté des chambres, l'accès à un stade de football, où on organise des activités pour les enfants et leurs mamans, mais aussi un parcours de santé, qui permet aux femmes de prendre l’air », explique Vincent Robin, chef de service de l’association à RMC Sport.
Le sponsor du club, Sodexo, permet lui aussi, de fournir 3 repas par jour.

Une initiative salutaire 

Pour Valérie Socco, directrice SOS femmes 13, l’initiative de l’OM est une bénédiction. « Je remercie l’OM et son président pour cette initiative. C’est un travail d’équipe qui a nous a permis d’être réactif, en collaboration avec nos élus (...) les associations de victimes et la protection de l’enfance », salut-elle. Une aide précieuse offerte à celles qui en ont le plus besoin. « Quand il y a déjà des tensions dans le milieu familial, elles risquent d'être renforcées par le confinement. Car les gens sont perdus et les femmes sont en difficulté pour communiquer avec l’extérieur », poursuit la directrice sur RMC Sport. Le club marseillais a également lancé une collecte de dons auprès de ses salariés afin de récolter jouets, vêtements ou des livres pour les familles hébergées.

Pour rappel, le 3919 (Fédération nationale solidarité femmes), le 17 (Police Secours), 119 (protection des enfants) ou encore le 115 (urgence sociale) restent à contacter en cas de danger.