Balenciaga s'attire les foudres des internautes avec une campagne polémique

undefined 24 novembre 2022 undefined 12h52

Louise Chenuet

Pour sa collection printemps-été 2023, la maison Balenciaga a dévoilé le 16 novembre des images qui ont aussitôt créé la polémique. La campagne Holiday de Gabriele Galimberti a choqué les internautes et a été supprimée quelques jours après par Balenciaga qui a présenté des excuses sur Instagram le 22 novembre. Les images mettaient en scène des enfants portant des sacs en forme de peluches habillées de harnais de cuir et d’accessoires qui évoquent l’univers BDSM (Bondage et discipline, domination et soumission).


Une campagne publicitaire assimilée à une promotion de la pédopornographie

De nombreux internautes ont reproché à la maison de luxe du groupe Kering (également propriétaire de Gucci, Saint Laurent et Bottega Veneta) le mauvais goût de la mise en scène, que certains ont même qualifié de “pédo-chic”. 

©Capture d'écran / Balenciaga
©Capture d'écran / Balenciaga


Une seconde campagne qui renforce le scandale 

Malgré les excuses de Balenciaga, une autre campagne publicitaire signée Joshua Bright pose question. En effet, les images de Garde-Robe Balenciaga printemps-été 2023 présentent Bella Hadid, Nicole Kidman et Isabelle Huppert devant des bureaux massifs façon girlboss. Certains ont pu remarquer parmi les papiers étalés sur les bureaux des documents compromettants concernant un arrêt très controversé de la Cour Suprême des États-Unis sur la pédopornographie.

©Balenciaga
©Balenciaga

En effet, une partie des documents évoquant un extrait d’un avis de la Cour Suprême des États-Unis de 2008 à propos d’une histoire de pédopornographie mettant en cause Michael Williams, un homme accusé d’avoir publié des messages proposant de partager des documents relatifs à des abus sexuels sur des enfants, rapporte le Figaro. L’arrêt de la Cour Suprême avait à l'éqpoue déclaré que le fait d’offrir, de demander, de transférer, de vendre ou d’échanger des documents pédopornographiques ne violait pas le premier amendement de la Constitution américaine.

Balenciaga a annoncé qu’elle comptait saisir la justice pour la campagne signée Joshua Bright, contenant le document sur la pédopornographie. Pour la campagne des peluches aux harnais de cuir, les photographies ne seront plus exploitées et la maison a affirmé condamner toutes formes d’abus envers les enfants :

« Nous nous excusons d’avoir affiché des documents troublants dans notre campagne. Nous prenons cette affaire très au sérieux et engageons une action en justice contre les parties responsables de la création du décor et de l’inclusion d’articles non approuvés pour la prise de vue de notre campagne printemps-été 2023. Nous condamnons fermement les abus envers les enfants, sous quelque forme que ce soit. Nous défendons la sécurité et le bien-être des enfants. »