La thérapie du paysage : une pratique suédoise pour soigner de nombreux maux

undefined 11 septembre 2018 undefined 14h32

La Rédac'

Qui ne s’est jamais senti mieux après un bon week-end à la campagne, au milieu de la cambrousse, isolé du monde, à respirer l’air frais et pur des champs ? On le sait, on le sent, et c’est désormais prouvé scientifiquement : un beau paysage participe à augmenter notre bonheur et notre bien-être.

Les effets positifs d’un environnement sain sur la santé et le bien-être des populations n’est plus à prouver. Mais les chercheurs vont un peu plus loin. La semaine dernière s’est tenue la 28e conférence du réseau PECSRL (Conférence européenne permanente pour l’étude des paysage ruraux), où 150 géographes, sociologues, historiens, économistes, paysagistes, urbanistes et agronomes venus de vingt pays ont débattu sur l’interaction entre qualité de vie et qualité des paysage.


Quand le paysage devient un "repère"

« De récentes études en sciences cognitives ont démontré que, si le paysage est agressé, cela vous affecte directement. On souffre quand celui-ci est attaqué. À l’inverse, quand le paysage de nature est en bon état et accessible, les gens se sentent bien psychologiquement », explique le professeur Yves Michelin, de VetAgro Sup, qui coordonnait la conférence.

« Il n’a pas besoin forcément d’être grandiose ou pittoresque. À partir du moment où on le reconnaît, il devient un objet d’identité. Le fait de se sentir chez soi, d’être de quelque part, de faire partie prenante d’un territoire, contribue au bien-être, contrairement au déracinement qui lui est dévastateur. »


Une thérapie qui fait ses preuves en Suède

La thérapie du paysage pourrait guérir d'autres pathologies liées au stress, comme le burn-out, et les suites d’AVC. Le concept : les patients sont accueillis dans un "jardin de réadaptation" de 2300 m2 dans un campus universitaire conçu par une équipe de paysagistes, psychologues et physiothérapeutes.

« La thérapie est progressive. Le premier jour, le patient sera amené à observer le vent dans les arbres, à prendre conscience des bruits de la nature, le lendemain à préparer du thé avec des feuilles puis à faire des travaux de jardinage ou aller en forêt », détaille la chercheuse Helena Mellqvist. 

En plus c'est remboursé par la sécurité sociale... elle est pas belle la vie ? 


pecsrl2018.sciencesconf.org

Source AFP