Les Crevettes pailletées, authentique hymne à la différence

undefined 6 mai 2019 undefined 19h26

La Rédac'

Sur les bonnets des deux joueurs de water-polo s'embrassant en Une du journal L'Équipe de ce week-end, on peut observer une jolie crevette rose entourrée de ce qui ressemble à des paillettes. Logique, ces deux sportifs appartiennent à l'équipe des Shiny Shrimps, dont une partie de l'histoire nous est décrite dans le film de Cédric Le Gallo et Maxime Govare. 


Vous ne le saviez probablement pas, mais Paris dispose d'une équipe de water-polo gay, qui a, entre autres, participé aux Gay Games organisés à Paris l'année dernière. Parmi ces sportifs amateurs, Cédric Le Gallo, qui fait partie de l'équipe depuis 2012, a voulu porter ses aventures à l'écran. Voilà pour l'intéressante genèse, mais parlons plutôt du film. 

Les Crevettes pailletées film critique

À la suite d'une course qualificative loupée, Mathias Le Goff pète un câble et tient des propos homophobes en direct à la télévision. Sa seule possibilité de réhabilitation, et donc de participer aux prochains jeux olympiques : entraîner l'équipe de water-polo des Crevettes pailletées, et les qualifier pour les Gay Games qui ont lieu en Croatie.

Les Crevettes pailletées film critique

C'est dès lors un véritable parcours initiatique qui s'engage pour notre anti-héros. Des bassins parisiens à la campagne croate, on suit les tribulations de ce drôle d'équipage, entre séances de water-polo et fêtes débridées. Le road-trip en Croatie sera surtout l'occasion pour Mathias de découvrir les personnalités sensibles et attachantes qui se cachent derrière le vernis d'exubérance qui pouvait, dans un premier temps, le rebuter. Ses certitudes vont petit à petit s'effondrer, à mesure que la compétition finale approche et qu'il s'intègre à l'équipe pour devenir, lui aussi, une crevette pailletée. Qui l'eût cru ? 

Les Crevettes pailletées film critique


En choisissant de tout montrer – le côté fun comme le côté plus sombre – de leurs personnages, Cédric Le Gallo et Maxime Govare offrent un film réjouissant et réaliste, véritable plaidoyer en faveur de la cause homosexuelle, et évitent le traitement souvent trop grave qu'on réserve au sujet. En un mot : on s'éclate !