« Triste de l’écrire, mais c’est la fin de VICE France. Le bureau va fermer d’ici fin mars », a écrit Paul Douard ce matin, sans préciser les raisons pour lesquelles le groupe Vice Media, qui regroupe Vice News, Munchies, Refinery 29, a décidé de fermer son édition française. Pour l’heure, le média n’a pas communiqué officiellement suite à cette déclaration mais le rédacteur en chef a répondu à un utilisateur twitter en expliquant qu’il s’agissait d’une « décision stratégique ». Il y a 4 jours, le média faisait déjà parler de lui avec l’annonce de la démission surprise de la dirigeante de Vice Media, Nancy Dubuc.
🫡CLAP DE FIN🥺
— Paul Douard (@Paulo_Douard) February 27, 2023
Triste de l’écrire, mais c’est la fin de VICE France. Le bureau va fermer d’ici fin mars. 15 ans d’existence d’un média fabuleux qui m’aura donné ma chance il y a 10 ans. Fier d’en avoir été le rédacteur en chef pendant 5 ans, accompagné de personnes supers. ⬇️ pic.twitter.com/sWH5DiVLQ3
Un média controversé
À l’origine canadien, le magazine Vice a été publié en France pour la première fois en 2007. Devenu un média en ligne à part, Vice France était connu pour ses reportages incarnés et ses articles au ton libre sur la musique, l’art, la photo ou des sujets de société. Le média avait déjà fait polémique ces dernières années. En 2017, plus de dix employés étaient accusés de pratiques sexistes et de harcèlement au sein de la rédaction, comme le rapporte une enquête du Temps. Par la suite, le journal Libération avait mis en avant une confusion entre les contenus journalistiques et publicitaires dans la ligne éditoriale et des tensions entre les équipes et la direction. En 2019, le groupe s’est séparé de 10% de ses effectifs, à l’échelle mondiale, pour essayer d'être plus rentable.