Alors que la France a enregistré 64 000 demandeurs d’emploi supplémentaires au premier trimestre 2025, le Rhône tire son épingle du jeu. Quelques semaines après que Lyon ait été élue troisième pire ville française pour démarrer sa carrière, le département du Rhône redresse la barre. Avec 7,79 demandeurs par offre de CDI, le Rhône se hisse en tête du classement des départements où trouver un emploi en CDI. Concrètement, en avril 2025, on comptait 201 660 demandeurs pour 25 877 CDI disponibles. Un ratio particulièrement avantageux, surtout si l’on compare avec son voisin la Loire, où la concurrence est plus de deux fois plus rude.
Une économie diversifiée qui dope l’emploi
Si le Rhône affiche de tels résultats, c’est grâce à une économie solide et variée, portée par Lyon et sa métropole. Industrie, services, santé, hôtellerie-restauration et nouvelles technologies : autant de secteurs qui créent un environnement propice à l’emploi durable. Ce dynamisme économique attire autant qu’il stabilise, renforçant le statut du Rhône comme moteur de l’emploi en Auvergne-Rhône-Alpes.
Derrière le Rhône, la Manche (7,90 demandeurs par offre), la Loire-Atlantique (8,08) et la Haute-Savoie (8,39) complètent le podium des territoires où la recherche de CDI reste accessible. Ces départements s’appuient sur des économies locales équilibrées, souvent marquées par l’agriculture, le tourisme ou l’industrie, qui garantissent une relative stabilité du marché de l’emploi.
Un contraste fort avec les départements en difficulté
À l’inverse, certains territoires peinent à offrir des perspectives de CDI. Les Pyrénées-Orientales affichent un ratio vertigineux de 38,73 demandeurs par offre, suivis par la Seine-Saint-Denis (32,25) ou encore le Pas-de-Calais (28,07). Dans ces départements, la saisonnalité des emplois, la densité de population ou la désindustrialisation créent une pression énorme sur les postes stables.
Cette étude révèle des écarts marqués selon les régions françaises. Le Rhône, avec Lyon comme locomotive, illustre la force des territoires attractifs et diversifiés, capables d’offrir des CDI en nombre. Mais elle souligne aussi la fragilité d’autres zones où la précarité et la concurrence dominent, rappelant l’importance d’adapter les politiques publiques aux réalités locales.
