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Réforme Paris-Lyon-Marseille : les Lyonnais vont (enfin) pouvoir voter pour leur maire !

undefined undefined 11 juillet 2025 undefined 19h00

Antoine Lebrun

C’est en 2023, pour faire face à un certain nombre de problèmes posés par le mode de scrutin actuel, que des députés Renaissance (aka le parti d'Emmanuel Macron) proposent de mettre en place une réforme sur les trois villes de France divisées en arrondissements : Paris, Lyon et Marseille. Et après de nombreux allers-retours (et conflits) entre l’Assemblée nationale et le Sénat, le Parlement s’est finalement mis d’accord, à quelques jours seulement de la suspension estivale des travaux parlementaires.


Plus de pouvoir aux citoyens

À l’heure actuelle, pour élire le maire de Lyon (ou de Paris ou de Marseille, mais bon…), ça se passe un peu comme aux États-Unis. Les habitants d’un arrondissement votent pour une liste locale de conseillers municipaux, dont les élus du haut de la liste siègent au conseil d’arrondissement et au Conseil municipal, élisant ainsi le maire de Lyon. Un procédé assez simple, qui cependant enlève le pouvoir de décision direct aux Lyonnais, et surtout assez inéquitable, puisqu’il ne prend absolument pas en compte le nombre d’habitants par arrondissement, par exemple.

Avec cette nouvelle réforme, le Parlement espère revenir à un système plus juste sous la forme du “1 habitant, 1 voix”. En effet, dès 2026 (encore une fois si la loi passe la censure du Conseil constitutionnel), lors des élections municipales, les votants n’auront plus une, mais bien deux enveloppes à remplir. Dans la première, ils mettront leur choix pour le conseil d’arrondissement, et donc le maire local. Dans la seconde, ils choisiront les conseillers municipaux, et donc le maire de Lyon, par le biais d’une circonscription unique commune à toute la ville !


Une petite révolution

Ce nouveau mode de scrutin permettra donc de redonner un pouvoir direct aux Lyonnais, et de redonner du sens au concept de suffrage universel direct. Selon de nombreux élus en faveur du projet, il permet également de lever un peu de l’opacité qui régnait actuellement autour du système électoral municipal dans ces trois grandes villes. De la même manière, le nouveau système permettra également de donner plus de chances à des petits partis, grâce à une réduction de la prime majoritaire (25% des sièges contre 50% avant la réforme). Ces derniers pourront donc choisir de se présenter uniquement à l’une des deux élections distinctes, nécessitant moins de candidats sur les listes. On se retrouve l’année prochaine pour tester tout ça ?