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Le maire de Lyon veut mettre en place un encadrement des loyers des baux commerciaux

undefined undefined 11 septembre 2025 undefined 19h00

Antoine Lebrun

À l’occasion d’une visite à la buvette Saint-Antoine, incendiée en mai dernier, le maire de Lyon Grégory Doucet a annoncé vouloir tester l’encadrement des loyers commerciaux. Avec Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, il a rédigé une lettre fin août pour demander au futur ministre du Commerce d’autoriser leurs villes à devenir laboratoires de cette mesure. Objectif : mettre fin à la pression grandissante des propriétaires sur les commerçants indépendants.

Une bouffée d’oxygène pour les commerces indépendants

Dans la capitale des Gaules, le soutien du secteur hôtellerie-restauration est clair. Thierry Fontaine, président de l’UMIH, dénonce les hausses brutales de loyers pouvant tripler à la fin d’un bail, des pratiques qui mettent en péril les indépendants. À Lyon, ces derniers représentent 60 % du commerce en Presqu’île, contre seulement 35 % en moyenne dans les centres-villes français. L’encadrement permettrait selon lui de préserver la diversité et l’âme commerçante des quartiers.

Une opposition déjà bien présente

L’idée divise : l’opposition lyonnaise alerte sur des effets pervers. Loïc Terrenes, conseiller national Renaissance, estime que la mesure pourrait décourager les propriétaires, réduire l’offre et favoriser les grandes enseignes capables de contourner les règles. Son message critique, relayé par Jean-Michel Aulas, relance le débat sur l’équilibre entre protection des petits commerces et dynamisme économique.

Lyon et Bordeaux, vitrines d’une possible réforme nationale

Si l’expérimentation est validée, Lyon et Bordeaux pourraient devenir les premières villes françaises à tester ce dispositif. Dans un contexte où les loyers flambent et où les indépendants peinent à survivre, cette initiative pourrait servir de modèle pour d’autres métropoles françaises. Le gouvernement devra bientôt trancher : donner une chance à ce test ou laisser les marchés fixer leurs propres règles.

Source : Le Figaro