Vous êtes tous fétichistes, et ce sont des scientifiques qui le disent

undefined 4 avril 2019 undefined 15h15

La Rédac'

Allez, inutile de nier : vous aussi vous êtes un gros fétichiste sexuel. Lui, elle, toi, moi, le voisin, sa mère, ton père, mon frère... ou au moins la moitié des gens de cette liste. Et c'est pas nous qui l'avons décrété !


On a tous nos petits travers et nos petits kifs, en bref nos petits plaisirs coupables. Oui, tous ou presque. D'après une étude menée à Québec par le professeur Christian Joyal et publiée dans le Journal of Sex Research, la moitié de la population est fétichiste sexuelle. C'est-à-dire que la moitié d'entre nous ont une certaine attirance sexuelle pour un objet, une partie du corps ou une situation non conventionnellement perçue comme naturelle.

Le fétichisme, c'est aussi bien le masochisme que le voyeurisme ou le partialisme (adoration pour certaines parties du corps). C'est l'excitation procurée par un ou plusieurs objets comme des gants, collants, bottes ou chaussures, ou par une matière comme le cuire ou le latex. Vous vous sentez visé ? Allez avouez, on sait qu'au moins la moitié des lecteurs de cet article sont fétichistes et cette étude l'a bien prouvé.

Eh oui, Christian Joyal a mené l'enquête pour nous via un sondage mené auprès de 1040 Québecois. Ce qui en ressort ? 45,6% des personnes ont affirmé s'intéresser à au moins un type de comportement sexuel considéré comme fétichiste, notamment le masochisme, et 33% ont reconnu avoir déjà expérimenté le sexe fétichiste. Et ces chiffres sont partagés de manière très équilibrée entre hommes et femmes, ce qui montre bien que ce niveaux d’intérêt pour le fétichisme ne diffère pas selon le sexe.

En révélant une certaine symétrie entre fétichistes et non fétichistes dans les chiffres, cette étude a aussi permis de remettre en question l'idée que l'on se fait du sexe "conventionnel" (dit "normophile") et du sexe "déviant" (dit "paraphilique"), en rendant compte du fait qu'il n'y a en fait pas de normalité sexuelle à proprement parler.