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Le zoo du parc de la Tête d'Or veut devenir un centre de protection d'animaux menacés

undefined undefined 13 mai 2025 undefined 09h00

Antoine Lebrun

Le zoo du parc de la Tête-d’Or, tel qu’on le connaît depuis des générations, est en pleine révolution tranquille. Fini le temps où les enclos faisaient office de vitrines animalières : place à une nouvelle ère où la protection prend le pas sur l’exposition. « On passe d’une aire d’exposition à une aire de protection », lâche Gautier Chapuis, adjoint à la Biodiversité et à la Condition animale à la Ville de Lyon dans des propos récoltés par Le Progrès. Et ce n’est pas qu’une jolie formule. C’est un véritable tournant.

Objectif 100 % d'animaux sur la liste des espèces en voie d'extinction

À l’heure où les débats sur la captivité des animaux sauvages s’intensifient, la mairie écologiste tente une réponse nuancée : pas de fermeture pure et simple, mais une transition vers un modèle plus éthique, plus respectueux, plus engagé. Le zoo devient peu à peu un sanctuaire pour les espèces en danger, avec pour objectif de ne conserver à terme que des pensionnaires réellement menacés. Actuellement, 70 % des animaux présents figurent déjà sur la liste rouge des espèces en voie d’extinction. L’ambition est de grimper à 100 %. Exit les crocodiles, adieu les panthères de l’Amour. Et bientôt, pourquoi pas, bonjour aux capucins à poitrine jaune qui pourraient quitter la Primaterie pour un enclos plus adapté.

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Mais cette mue ne s’arrête pas aux barreaux. Elle se lit aussi dans les allées. Depuis peu, face à la Primaterie, un vaste chantier de végétalisation a débuté : 2 500 m² vont se transformer en ambiance forestière, avec 22 nouveaux arbres, des sols désimperméabilisés, et des circulations repensées pour mettre à distance certains animaux. À terme, d’autres zones du parc comme la Vacherie ou la Forêt d’Asie pourraient suivre. Ce n’est plus seulement un zoo, c’est un manifeste vivant pour la biodiversité.


Source : Le Progrès