C’est le genre de nouvelle qui fait grimacer toute la scène culturelle lyonnaise. Déjà placé en redressement judiciaire, Woodstower espérait un repreneur solide pour sauver son histoire et ses équipes. Mais selon Rue89Lyon, les deux potentiels sauveurs se sont finalement retirés mi-novembre, laissant le festival face à un vide béant. Un coup dur pour cet événement devenu emblématique dans le calendrier lyonnais, connu pour ses concerts en plein air et son ambiance solaire au Grand Parc.
Un gouffre financier impossible à combler
Avec plus de 800 000 € de déficit, l’association organisatrice n’a plus de marge pour rebondir. Derrière les lumières et la fête, la réalité comptable était implacable. Entre l’inflation, les coûts de production qui explosent et les recettes en berne, Woodstower s’est retrouvé piégé dans un gouffre financier difficilement absorbable. Les sept salariés, eux, vivent l’attente avec une incertitude totale. Sans repreneur, la dissolution devient un scénario tristement plausible.
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Les deux projets de reprise ont été abandonnés malgré des négociations avancées. Le premier candidat, Rosebud — propriétaire de Tribune de Lyon, Lyon Décideurs et du théâtre Comédie Odéon — avait montré un intérêt réel. Mais le risque était trop grand, même pour un acteur expérimenté. De l’autre côté, un trio solide et plutôt enthousiasmant composé du Ninkasi, de Nomad Kitchens (Lyon Street Food Festival) et IzyPay semblait tenir la corde. Mais eux aussi ont jeté l’éponge face à l’ampleur du chantier.
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Une audience décisive début décembre
C’est désormais la dernière ligne droite, celle où l’on croise les doigts très fort. Le 9 décembre, le tribunal tranchera : renaissance improbable ou fin définitive d’un festival qui aura marqué des milliers de Lyonnais. À moins d’un retournement de situation digne d’un final de série, Woodstower semble prêt à tirer sa révérence.
Source : Rue89Lyon
