Classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, le Vieux-Lyon est devenu le terrain de jeu favori des touristes de passage. Balades dans les traboules, bouchons en pagaille et souvenirs en série... Une carte postale bien léchée qui a pourtant fini par faire fuir les locaux. Trop d’attrape-touristes, pas assez de vie de quartier : le verdict est sans appel. Mais dans l’ombre des magnets "I Love Lyon", une autre dynamique est en marche.
Voir cette publication sur Instagram
Depuis la sortie du Covid, 80 commerçants regroupés au sein de l’association So Vieux-Lyon tentent de redonner ses lettres de noblesse au quartier. À leur tête, Carine Chollat, présidente engagée et gérante de la Tribu des Gones, entend rappeler aux Lyonnais que le Vieux-Lyon n’est pas qu’un décor de carte postale : c’est aussi un repaire de créateurs, d’artisans, de restos de qualité, de bars à découvrir. Bref, un lieu de vie.
Ramener les Lyonnais dans le Vieux-Lyon
Pour casser l’image "trop touristique pour être vraie", un plan des bonnes adresses sera distribué dès novembre, avec bouchons labellisés, tables créatives et pépites cachées. Le but : sortir de la sempiternelle rue Saint-Jean pour explorer Saint-Georges, Saint-Paul, et ces ruelles méconnues qui ne demandent qu’à vibrer à nouveau.
Voir cette publication sur Instagram
Ce retour aux sources sonne comme un clin d’œil à l’histoire du quartier : autrefois menacé de destruction dans les années 50, le Vieux-Lyon doit sa renaissance à ses habitants. Aujourd’hui, alors que le commerce de proximité recule et que les écoles se vident, les commerçants veulent inverser la tendance. Parce que si les touristes font briller les vitrines, ce sont les Lyonnais qui font vivre le quartier.
Source : Le Figaro
