Ce samedi, la place Bellecour n’a pas vibré sous le chant des terrasses ou le pas tranquille des flâneurs, mais plutôt sous le claquement d’un ruban de sécurité. L’œuvre monumentale « Tissage Urbain », installée cet été au centre de la place, a vu son accès restreint après un acte de vandalisme aussi absurde que dangereux. Plusieurs boulons maintenant les poutres de la structure ont été retirés, fragilisant l’installation et forçant la municipalité à sécuriser la zone. En prime, la météo capricieuse s’est invitée à la fête, arrosant généreusement l’œuvre déjà malmenée.
Un acte de vandalisme sur fond d'opposition politique
Dans ce climat tendu, l’événement n’a pas manqué de faire réagir la classe politique locale. Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement et fervent détracteur de cette installation à 1,6 million d'euros, n’a pas mâché ses mots sur X (anciennement Twitter), dénonçant "le summum du ridicule" et s’indignant que "nos forces de l’ordre soient mobilisées pour protéger ‘l’œuvre’ plutôt que nos rues". Une petite phrase qui a vite fait monter la mayonnaise.
Le summum du ridicule a été atteint aujourd’hui place Bellecour.
— Pierre OLIVER (@poliver69) July 19, 2025
Après la dégradation de l’étendoir à 1,6M€, un périmètre de sécurité a été installé…
Résultat : ce samedi après-midi, nos forces de l’ordre sont mobilisées pour protéger « l’œuvre » plutôt que nos rues. pic.twitter.com/5C7m5Iqt7F
La majorité écologiste, jamais bien loin, a dégainé la riposte par la voix de Valentin Lungenstrass, adjoint au maire, fustigeant une posture "indigne" et regrettant que certains puissent se réjouir d’un acte de vandalisme, "quoi que vous pensiez de l’œuvre". Ambiance.
Pendant ce temps, la Ville de Lyon a déposé plainte, bien décidée à retrouver le ou les auteurs de cet acte gratuit, et à rappeler que, polémique ou pas, on ne joue pas avec la sécurité publique. Une affaire de boulons qui dévisse les nerfs et les discours, en plein centre névralgique de la ville.
