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Ce quartier de Lyon fait face à une véritable invasion de cadavres de rats

undefined undefined 4 août 2025 undefined 09h00

Antoine Lebrun

Ce n’est pas un film d’horreur, mais bien la réalité des habitants du quartier des États-Unis : les trottoirs sont jonchés de cadavres de rats. Depuis que des pièges ont été posés fin juillet pour lutter contre la prolifération alarmante des rongeurs, les carcasses s’amoncellent dans l’espace public. Une vision surréaliste et quotidienne pour les riverains, qui ne savent plus où mettre les pieds, ni leurs enfants.

Quand les nuisibles grignotent la vie de quartier

La situation est telle que certains habitants ont vu leur quotidien chamboulé par cette invasion. Djessim, un habitant du quartier, a dû mettre en pause son activité professionnelle. Les rats montent dans les immeubles, s’infiltrent dans les voitures et rongent même les câbles internet. Les nuisances sont visibles, bruyantes… et franchement répugnantes.

Si les rats semblent avoir choisi l’été pour leur sortie annuelle, ce n’est pas un hasard. Selon un technicien en dératisation, les rongeurs fuient les égouts en été pour chercher nourriture et fraîcheur en surface. Résultat : les rues deviennent leur terrain de jeu, et le quartier, leur nouveau QG.

Une dératisation à double tranchant

Si les pièges ont permis de capturer plus de 400 rats, ils ont aussi déclenché une autre alerte : celle du danger pour les enfants et les animaux. Mal posés, à même le sol et sans protection, certains contiennent encore du poison. Une habitante raconte avoir dû empêcher des enfants de toucher une boîte à temps. D’autres évoquent des chiens empoisonnés de justesse. On est loin de la solution miracle.

Face à la colère des habitants, Grand Lyon Habitat assure que les cadavres sont ramassés trois fois par semaine. Mais le mal est fait : le quartier donne l’impression d’être pris dans un engrenage infernal entre rats vivants et morts, dangers sanitaires et pièges mal encadrés. La mairie, elle, appelle à ne plus nourrir les animaux errants ni jeter les poubelles au sol. En attendant mieux, les habitants naviguent entre dégoût et frustration, dans un quartier où le fléau grignote désormais le quotidien.

Source : BFM Lyon