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On connaît le prix des bancs "boudins blancs" de la rue de la République à Lyon...et ça pique !

undefined undefined 30 juillet 2025 undefined 17h00

Antoine Lebrun

On ne va pas y aller par quatre chemins : chaque banc aurait coûté 1 300 € HT, soit plus de 50 000 € pour les 41 installés. L’information révélée par Le Figaro a de quoi surprendre, voire énerver. Car s’il y a bien une chose qui choque autant que leur forme allongée et leur faible hauteur, c’est leur prix. Pour des bancs moqués sur les réseaux comme des "crottes de chien géantes" ou des "churros albinos", la facture pique un peu.

Ces bancs s’inscrivent dans le projet plus large de Zone à Trafic Limité (ZTL) du centre-ville lyonnais. Du mobilier urbain “temporaire mais durable”, nous dit la Métropole. Conçus pour tenir 20 ans, modulables et déplaçables à volonté, ces éléments s’inscrivent dans une réflexion à long terme. Mais la temporalité du concept a du mal à convaincre face à une esthétique toujours aussi clivante. On nous promet qu’ils finiront par devenir “familiers”… Mais est-ce que ça veut dire qu’on va s’y attacher, ou juste s’y résigner ?

Un projet global à 1,5 million d’euros

Derrière les boudins se cache une enveloppe bien plus large : 1,5 million d’euros sur 4 ans. Ce budget inclut aussi les marquages au sol, les plantations, et tout le mobilier léger nécessaire à la transformation douce du centre-ville. C’est l’agence parisienne Vraiment Vraiment (non, ce n’est pas une blague) qui pilote ce projet censé redonner de l’espace aux piétons. Mais face à une opinion publique divisée, la concertation ne semble pas franchement acquise.

Ce “boudins blancs” sont en train de devenir des totems de discorde à Lyon. Car ils incarnent malgré eux les tensions autour de la piétonnisation, du mobilier urbain contemporain, et des choix esthétiques d’une majorité écologiste qui mise sur le long terme… au risque de court-circuiter l’adhésion immédiate. Alors, icônes design incomprises ou fiasco surévalué ? À Lyon, le débat est loin d’être assis.

Source : Le Figaro