La circulation différenciée, la nouvelle routine anti-pollution de Lyon

undefined 22 juillet 2019 undefined 06h49

Antoine Lebrun

« Chaud chaud cacao ! »
 Le mercure ne cesse de grimper à Lyon et les épisodes de pollution de l'air se multiplient à une vitesse effrayante. Avec la canicule annoncée cette semaine, la circulation alternée devrait une fois encore prendre du service dans les prochains jours. Alors on a jugé nécessaire de faire un petit topo sur cette nouveauté à laquelle les Lyonnais vont devoir s'habituer. 


Circulation différenciée, késako ?

La circulation différenciée n’autorise qu’une certaine partie des véhicules de la commune à circuler. Loin du choix arbitraire de laisser circuler seulement les voitures aux plaques d’immatriculation pairs puis impairs le jour suivant,la ville de Lyon privilégie la différenciation sous forme de vignette. 
Des vignettes Crit’Air qui indiquent le niveau de pollution émis par votre véhicule. Ces vignettes vont de 0 à 5 (5 étant le pire résultat) et autorisent un certain type de véhicule à circuler dans une zone prédéfinie.

Comment obtenir une vignette Crit’Air ?

La vignette Crit’air est un certificat de qualité de l’air qui permet d’identifier les véhicules en fonction de leur niveau d’émission de substances polluantes.
Tous les véhicules motorisés seront concernés par le port obligatoire de ces vignettes en cas d’un déclenchement d'alerte pollution niveau 2 par le comité d’Exp’Air. Pour obtenir une vignette, c’est super simple : rendez-vous sur le site www.certificat-air.gouv.fr. Il vous en coûtera 3,62 €, frais d’envoie compris. 
Un moindre mal quand on pense qu’une amende de 68 à 135 € vous attend si vous circuler sans cette vignette en période de circulation différenciée.


De nouvelles règles pour mieux réagir face à la pollution

Qu'il s'agisse de la pollution à l'ozone en été ou aux particules fines en hiver, Lyon est l'une des cibles les plus meurtries par la pollution. Un fait alarmant qui a poussé les autorités à prendre des mesures en conséquence : depuis le 3 juillet dernier, un arrêté préfectoral permet au préfet de région de réagir instantanément dès l'annonce de l'arrivée prochaine d'un pic de pollution. Auparavant, l'épisode de pollution devait se confirmer pendant plusieurs jours (maximum 4 jours) avant toute mesure. "Dès qu'on a une information sur un pic de pollution, on peut mettre en place des mesures pour le lendemain", explique la préfète du Rhône Emmanuelle Dubée pour Lyon Capitale

TCL et son Tick'Air pour inciter à prendre les transports en commun

Lors des épisodes de pollution, le réseau TCL déploit également une botte secrète pour limiter l'utilisation de la voiture : le tick'air. Celui-ci permet aux usagers de voyager toute une journée sur l'ensemble du résea lyonnais pour 3 €. Il est d'ailleurs mis en place ce lundi, car oui, la pollution est une fois encore de retour (et ça ne va pas aller en s'arrangeant...).


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