C’est un réveil terriblement brutal pour les habitués du quai, les flâneurs et les amateurs de spritz au soleil. La buvette Saint-Antoine, institution conviviale du 2e arrondissement, a été dévorée par les flammes ce dimanche 5 mai au petit matin, peu après 5h. Le feu, qui serait parti d’une simple poubelle, s’est propagé en quelques instants à toute la structure, n’épargnant ni la buvette ni sa tonnelle. Sur place, les images sont sans appel : il ne reste qu’une carcasse calcinée là où, hier encore, régnait une ambiance de guinguette estivale en bord de Saône.
La piste accidentelle privilégiée pour l'heure
L’émotion est d’autant plus vive que le lieu venait tout juste de relancer sa saison. Les premiers verres servis, les parasols dépliés, les rires en terrasse… Tout s’est évaporé dans une nuit noire et incandescente. Et évidemment, face à ce type de sinistre, la question de l’origine criminelle se pose d’emblée. L’enquête a été ouverte, la vidéoprotection a parlé : selon les premières images exploitées, aucun geste suspect n’aurait été observé. Juste les éboueurs, déposant les poubelles à leur place, comme chaque nuit. La piste de l’accident, bien que moins sensationnelle, semble donc l’emporter pour l’instant.
Ce matin je suis allé soutenir les gérants de la buvette du marché St Antoine à Lyon 2e dont l’établissement a été incendié la nuit dernière et qui ont perdu leur outil de travail en début de saison . Une enquête est ouverte pour identifier les auteurs . #lyon #commerce #soutien pic.twitter.com/iA013AtsZj
— Jean-Stéphane Chaillet (@JsChaillet) May 11, 2025
Présent sur les lieux dès les premières heures, Jean-Stéphane Chaillet, l’adjoint à la sécurité du 2e arrondissement, est venu témoigner de son soutien au personnel, sous le choc. Car au-delà de l’incendie, c’est un pan de la vie de quartier qui part en fumée. À l’heure où les beaux jours s’installaient enfin, cette tragédie rappelle à quel point nos petits bonheurs urbains peuvent être fragiles. Mais connaissant l’esprit des buvettes lyonnaises, nul doute que celle de Saint-Antoine renaîtra, tôt ou tard, de ses cendres.
