Lyon ne manque jamais une occasion de faire parler d’elle quand il s’agit d’aménagement urbain. Depuis la piétonnisation complète de la rue de la République, le 21 juin dernier, l’une des plus emblématiques artères de la Presqu’île vit sa petite révolution verte. Exit les voitures et bus (sauf livreurs dans leur créneau autorisé), place aux piétons… et à l’urbanisme tactique version green. Après les blocs carrés façon Lego XXL et les bandes réfléchissantes façon piste d’atterrissage, voici venu le temps des fameux bancs en pierre serpentins, affectueusement surnommés "boudins blancs" sur les réseaux sociaux. Et autant dire qu’ils ne laissent personne indifférent.
Des boudins blancs un brin indigestes
Pensés pour permettre aux passants de s’offrir une pause en plein centre-ville, ces assises aussi basses qu’originales ont pour ambition de redonner aux Lyonnais la main sur leur espace public. En théorie, tout y est : sobriété des matériaux, design organique, utilité publique. En pratique ? C’est un peu plus flou. Les usagers les regardent avec méfiance, certains hésitent à s’y asseoir, d'autres ironisent sur leur esthétique. Entre œuvre d’art contemporaine et banc pour schtroumpfs, difficile pour l’instant de dire si le pari est réussi.
Ce samedi, la foule devrait tester leur confort… ou pas. Reste à savoir si ces "boudins urbains" survivront à l’épreuve du temps, des événements de masse comme la Fête des Lumières, ou d’une simple pluie lyonnaise. Une chose est sûre : à Lyon, même les bancs font débat.