Quelques jours après que l'actuel président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, ait annoncé son intention de faire fonctionner les métros lyonnais 24h/24 les week-ends, c'est désormais Jean-Michel Aulas qui dégaîne ce qu’il présente comme le pilier écologique de sa campagne. Le candidat soutenu par la droite et le centre a levé le voile sur son “plan fraîcheur” pour Lyon, avec une promesse forte : transformer la ville en rempart contre les canicules à venir. Dans le viseur, la création d’une immense forêt urbaine le long du Rhône et de la Saône, pensée comme un véritable “équipement climatique” et non comme un simple symbole vert sur une affiche électorale.
Une forêt urbaine de plusieurs centaines d’hectares
Le cœur du projet repose sur un corridor forestier continu, étalé à l’horizon 2040-2050. L’idée : planter massivement sur les berges et agréger progressivement différents sites végétalisés pour créer une continuité verte à l’échelle métropolitaine. Baignade dans les fleuves, multiplication des fontaines à eau potable, lutte contre les îlots de chaleur… Aulas assume une vision globale et promet une “écologie de résultats”, tout en critiquant l’action des écologistes au pouvoir depuis 2020.
L’écologie, ce n’est ni l’incantation ni l’empilement de rustines dogmatiques.
— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) December 16, 2025
C’est une stratégie structurée pour protéger les habitants, aujourd’hui et demain.
À Lyon, la chaleur est devenue un risque sanitaire, social et territorial. Pourtant, aucune politique globale de… https://t.co/LQ0srX45jI
Problème : la plantation des arbres relève avant tout de la Métropole, pas de la Ville. Et c’est précisément là que le bât blesse. Contactées par Lyon Capitale, les institutions écologistes rappellent que depuis 2020, 11 000 arbres ont été plantés à Lyon, soit près de 35 hectares végétalisés, projets publics et privés confondus. Un chiffre que le camp Aulas attribue à la Métropole, brouillant les périmètres et alimentant la polémique.
La Métropole contre-attaque chiffres en main
La collectivité dénonce une lecture très partielle – voire opportuniste – des données. Selon ses services, 180 000 arbres ont déjà été plantés depuis 2020 sur le territoire métropolitain, avec un objectif de 250 000 d’ici mars prochain. À cela s’ajoutent 400 hectares désimperméabilisés sur le mandat. “Nous taxer d’inaction est surprenant”, glisse la Métropole, qui insiste sur la survie des arbres face aux futures vagues de chaleur.
Derrière la canopée rêvée, la campagne s’invite clairement dans le débat écologique. Entre promesses spectaculaires et bataille de chiffres, la forêt urbaine devient un argument électoral redoutable. Reste à savoir si, au-delà des annonces, Lyon verra vraiment pousser cette jungle urbaine… ou surtout des slogans bien arrosés.
Source : Le Progrès et Lyon Capitale
