Lyon étant l’indétrônable capitale de la gastronomie, il semble indispensable de découvrir la ville à travers les multiples gourmandises qu’elle propose. Depuis décembre 2017, Praline et Rosette propose aux Lyonnais curieux et aux touristes du monde entier des food tour gourmands pour découvrir la ville à travers plusieurs haut-lieux de la bonne bouffe lyonnaise. En bons estomacs sur pattes que nous sommes, on ne pouvait pas passer à côté de l’occasion de tester ce concept de tourisme gourmand.
Nous voici à la veille du food tour. Notre portable vibre et un long message s’affiche sur notre écran fissuré (oui, il faut absolument qu’on passe à Guillotière pour réparer ça). C’est Audrey, la jeune ambitieuse à l’origine de Praline et Rosette, qui nous donne rendez-vous sur le parvis de l’Opéra pour débuter notre voyage culinaire. Elle nous invite aussi à manger léger lors du déjeuner afin de garder suffisamment de place pour le food tour qui nous attend. On ne l’a pas écoutée et on a regretté…

Après avoir rallié le parvis de l’Opéra, nous retrouvons Audrey et deux autres clientes. Souriante et ultra-enjouée, Audrey nous embarque avec elle pour une balade de 2h30 à travers les saveurs lyonnaises. Premier stop dans la rue du Garet, terre d’accueil de nombreux bouchons réputés de la ville. Après une parenthèse historique sur les origines de la renommée de la gastronomie lyonnaise (que l’on doit aux foires d’antan dont la célèbre famille Gadagne profitait mais aussi à la littérature et à l’influence de l’Italie sur la ville), nous faisons notre premier stop gourmand.
Premier stop : les spécialités lyonnaises de Chez Georges
C’est dans le bouchon Chez Georges que nous posons nos séants. A peine le temps d’être accueilli et installé que Marc, le maître des lieux, surcharge notre tablée de rosette, pâté maison, fromage de tête et d’une quille de Beaujolais. On tape dedans bien comme il faut mais on cale assez vite. Pas de chance, la confrérie des Francs-Mâchons est installée à la table voisine et nous met un coup de pression énorme pour nous motiver à finir les victuailles. Alors on s’exécute.
D’autant que l’orgie se poursuit : cervelle de canuts et saint-marcellin de la maison Beillevaire aux Halles de Lyon succèdent à la charcuterie. L’appétit venant en mangeant, on dévore littéralement la deuxième partie de ce repas entrecoupé par les anecdotes insolites et intéressantes qu’Audrey nous sert sur un plateau d’argent et à la langue bien pendue de l’adorable Marc.
Deuxième stop : les quenelles de Giraudet
Le pas lourd mais l’esprit léger, nous poursuivons notre route en empruntant la rue de la République. En passant devant la brasserie « Le Nord » de Bocuse, Audrey retrace rapidement la vie du chef regretté avant de faire un break devant l’étonnant carré de béton rouge au bord d’un trottoir près de Cordeliers. Un symbole représentant l’endroit exact où le Président Sadi Carnot fut assassiné par un anarchiste italien en 1894 (l’anecdote est expliquée sur une plaque accrochée au mur mais peu de personnes n’y prêtent vraiment attention).
Tout près de la place Bellecour, nous entrons dans notre deuxième adresse : Giraudet, l’inégalable expert de la traditionnelle quenelle lyonnaise (formée de façon artisanale à la cuillère). La serveuse nous apporte d’abord deux soupes froides à l’avocat/petits pois et un gaspacho. Après cette mise en bouche, nous dégustons des quenelles apéro à la tomate séchée et au piment d’Espelette, un must-have pour l’été. Nous achevons cette escale sur une note sucrée avec une soupe de mangues et/ou de fruits rouges. Tout est bon, tout est frais, tout est fait maison et tout est parfaitement rafraichissant avec les chaleurs actuelles.
Dernier stop : les bonbons d'antan de Violette et Berlingot
Notre petite équipe reprend la route en direction de la place Bellecour où Audrey reprend du service en nous donnant quelques infos bienvenues sur la statue de Louis XIV trônant au coeur la place. Elle balaie notamment la rumeur selon laquelle l’auteur de cette statue se serait suicidé après avoir oublié la selle. Bullshit les amis. Elle enchaîne ensuite en évoquant les mères lyonnaises, ces femmes à l’origine de la renommée locale puis mondiale de notre gastronomie.

Notre parcours gourmand se termine par un retour en enfance dans le passage de l’Argue, plus précisément du côté de la boutique de bonbons d’antan Violette & Berlingot. Dans ce temple de la sucrerie, nous dégustons de vieux bonbons artisanaux fabriqués à l’ancienne, c’est-à-dire sans colorants, additifs et autres « poisons » que l’on retrouve fréquemment dans les friandises actuelles. Et ça se ressent carrément au niveau du goût : les parfums sont évidents et prononcés, on dirait presque qu’on croque dans du fruit. Une note sucrée qui clôture une escapade dont notre palais ne sortira pas indemne.
Plutôt Very Gone Trip ou ChocoLyon ?
Subtilement intitulé Very Gone Trip, ce food tour 100% lyonnais se décline en deux formules : la petite faim avec 3 escales gourmandes, 8 spécialités dégustées et 2h30 pour 29€ ou la grande faim avec 4 escales gourmandes, 11 spécialités dégustées, 2 verres de vin et 3h de balade pour 39€.

@Léo Guthertz - www.heleosphoto.com
Et pour ravir les chocolat addict, Praline et Rosette propose également un food tour entièrement dédié au chocolat avec 5 pauses gourmandes chez des artisans de la Presqu’île et 3h de balade pour 54€. A Lyon, la gastronomie se décline sous toutes les formes. Et c’est bien pour ça qu’on l’aime.
Praline et Rosette
Tél.: 06 14 50 52 81
De 3 à 8 personnes
Réserve ton food tour par ici
Site web - Instagram - Facebook
