À Saint-Chamond, l’ancienne friche industrielle des aciéries de la Marine s'est métamorphosée en un musée qui va secouer les codes du genre. Le Mausa, Musée d’art urbain et de street art, a officiellement ouvert ses portes le 24 mai, et autant dire qu’il ne passe pas inaperçu. Avec ses 10 000 m² de surface, dont 2 000 m² entièrement gratuits, ce géant culturel s’annonce comme un ovni dans le paysage muséal français. Objectif : rendre l’art accessible à tous, sans chichis ni naphtaline.
© Eddie Colla - Mausa Vauban
Des artistes venus des quatre coins du monde
C’est Stanislas Belhomme, entrepreneur passionné d’art urbain, qui est aux manettes de ce projet un peu fou, déjà testé avec succès à Neuf-Brisach et Bitche. Ici, il a vu grand, très grand : expositions tournantes d’artistes internationaux tous les six à huit mois, animations, performances en live, ateliers pour enfants et adultes, et un bar-restaurant avec une terrasse qui n’attend que les DJ sets pour se transformer en spot d’afterwork stylé.
© Denis Meyer - Mausa Vauban
Objectif : attirer 150 000 visiteurs par an
Mais ce qui fait la vraie force du lieu, c’est sa capacité à garder l’âme brute de l’ancienne halle, avec son ambiance industrielle et ses volumes XXL. La première expo, baptisée “Nomad”, met en lumière 25 artistes venus de tous horizons, bien décidés à faire vibrer les murs et les regards. Et ce n’est qu’un début : Belhomme pense déjà à Brooklyn pour une future antenne new-yorkaise.
© SETH - Mausa Vauban
Avec un objectif de 150 000 visiteurs par an, ce musée hybride veut faire de Saint-Chamond un nouvel épicentre de la culture urbaine. Bref, le street art sort de la rue, mais ne perd rien de sa fougue. Il s’installe juste au chaud… dans la Halle 07.