Histoire de Lyon : messes noires et rituels sataniques dans une église de la Croix-Rousse

undefined 7 décembre 2019 undefined 19h40

Jeanne Ulhaq

Eglise désaffectée et vide depuis 1984, l’Eglise du Bon Pasteur possède une histoire tragique. Inachevée dans sa construction puis laissée à l’abandon par ses fidèles, quels secrets cache cette église ? Messes noires et rituels sataniques, découvrez la face cachée de Lyon à travers la terrible histoire de l’Eglise du Bon Pasteur...

Si à Lyon, on est connus pour nos beaux édifices religieux (oui, surtout Fourvière, mais pas que), certaines églises ont pourtant vu leur cote baisser au fil des dernières années. C’est le cas de l’église du Bon-Pasteur, située rue Neyret dans les pentes de la Croix-Rousse. Construite pour être dédiée au Bon-Pasteur, c’est-à-dire Jésus, c’est Napoléon III qui en posa la 1ère pierre en 1869. S’il avait sû que les choses se dérouleraient ainsi…


Creative Commons - Bibliothèque municipale de Lyon / P0917 FIGRPTL0083 03

Hormis le fait qu’elle soit connue pour son inaccessibilité car sans parvis ni escalier construit pour atteindre la porte, l’église cache de nombreux secrets. Lors de sa construction, de mystérieuses tuiles romaines déposées sur des ossements d’animaux découvertes à son emplacement auraient pû mettre la puce à l’oreille sur ce qui allait se produire : une histoire glauque à faire pâlir le plus croyant des religieux !

Messes noires, incendie, graffitis et... Black Métal

Plusieurs légendes urbaines circulent sur le lieu. Alors que certains soupçonnent des messes noires et réunions sataniques au sein de l’Eglise, celle-ci prend mystérieusement feu dans les années 80. A cette même époque, Lyon a été victime de divers incendies durant lesquels des confessionnaux ont été brûlés, et des messes noires célébrées. Flippant. Alors, quels ont été les coupables de ces célébrations morbides ? Pour l’église, il semblerait que les étudiants des Beaux-Arts, qui se servaient du monument comme lieu d’exposition en raison de la proximité avec leur école, soient en cause.


Creative Commons - Bibliothèque municipale de Lyon / P0917 FIGRPTL0083 03

Selon Rue 89, les rancoeurs seraient toujours présentes envers les étudiants en question, puisqu’un membre de la pastorale du Tourisme et des Loisirs a ainsi déclaré : “L’église a été saccagée par les étudiants, qui ont cassé des statues, vitraux, et fait des graffitis. Pour eux, c’était le lieu idéal pour boire, se droguer et écouter de la musique black métal ».
Ah les thugs. Si la citation fait sourire, on comprend la peine de ceux qui ont vu un édifice religieux se délabrer au cours du temps, se vidant de présence humaine au fur et à mesure des années.

Cela dit, si écouter du black métal fait de vous un sataniste, alors on est plutôt rassurés quant aux occupations nocturnes du lieu ! Dans cette sombre histoire, difficile de savoir à qui donner raison. Aujourd’hui, on ne peut que déplorer l’abandon d’une bâtisse lyonnaise historique pour laquelle aucune réhabilitation n’est prévue, malgré les projets citoyens visant à sauver l’église…

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