Samedi 26 avril, les murs de la LDLC Arena vont trembler sous les riffs spectraux du groupe de heavy metal suédois Ghost. Mais pour une fois, les yeux rivés sur la scène ne seront pas distraits par la lueur des écrans. Le groupe mené par le mystérieux Tobias Forge a tranché : interdiction totale de smartphone pendant le show. Pas de selfie flou, pas de story Instagram, pas de vidéo filmée en vertical tremblotant entre deux épaules. Une décision qui peut surprendre à l’ère du tout-connecté, mais qui s’impose comme une véritable bouffée d’air frais (et de heavy metal).
Voir cette publication sur Instagram
Vivre le moment présent et garder les souvenirs en tête
L’idée ? Revenir à l’essence même du concert : le moment présent, les vibrations dans le bide et la communion collective. Forge en est convaincu, il l’a vu de ses propres yeux à Los Angeles, où ce dispositif a été testé pour la première fois. Résultat : un public littéralement possédé, une énergie brute et un groupe qui se sentait vraiment en phase avec ses fans. "C’était comme un saut dans le passé", confie-t-il. Pas besoin de DeLorean pour remonter le temps, il suffit de couper le Wi-Fi émotionnel.
Voir cette publication sur Instagram
Capturer moins pour ressentir plus
Et dans le fond, qui ne s’est jamais retrouvé coincé derrière une forêt de bras levés, à maudire tous ces vidéastes en herbe ? Ghost dit stop au concert version Black Mirror, et propose une parenthèse où l’on ressent plus qu’on ne capture. Le groupe sort son nouvel album, Skeletà, la veille du concert. Et si Satanized, le premier extrait, annonce la couleur, on peut s’attendre à un set survolté. Alors rangez vos téléphones, libérez vos oreilles, et préparez-vous à vivre un concert comme on n’en fait plus ou très peu : authentique, viscéral, et sans filtre. Un retour aux sources de l'amour de la musique qui fait un bien fou !