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Cette commune à 10 km de Lyon était autrefois une station thermale aux nombreuses vertus

undefined undefined 2 décembre 2025 undefined 17h00

Antoine Lebrun

L’histoire commence comme un conte que nous raconte Tribune de Lyon : un charbonnier abandonne son vieil âne malade dans une forêt de l’Ouest lyonnais, avant de le revoir quelques mois plus tard, vif comme jamais. Intrigué, il le suit jusqu’à une source à la curieuse teinte rouille. Les analyses ne laissent aucun doute : ces eaux ferrugineuses possèdent des vertus thérapeutiques. Si la légende amuse, la réalité historique confirme la présence d’une source sur le domaine du Comte de Lacroix Laval, étudiée par l’abbé Marsonnat en 1778, qui lui donne même son nom.

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L’âge d’or des thermes

À partir de la fin du XVIIIe siècle, les bains se développent et deviennent progressivement le cœur battant de la commune. En 1897, le village adopte officiellement le nom de Charbonnières-les-Bains, symbole d’un rayonnement porté par ses établissements thermaux, ses sanatoriums, ses hôtels et même son casino. Située à seulement dix kilomètres de Lyon, la station attire une foule de curistes venus profiter plusieurs fois par semaine des bienfaits des eaux locales.

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Peu à peu, la source s’essouffle. Le débit baisse, les établissements peinent à fonctionner, et le dernier d’entre eux ferme en 1992. La commune perd alors son activité emblématique, mais conserve un témoin précieux : les arcades du Pavillon des Eaux, issues d’un bâtiment thermal du milieu du XIXe siècle. Recyclées dans les années 1930 pour la façade du nouveau pavillon, elles traversent les décennies.

Un vestige sauvé et mis en lumière

Le pavillon d’origine est détruit en 2003, remplacé par un hôtel reprenant son style… mais sans ses véritables colonnes. Grâce à la mobilisation de Michel Calard et de l’association Charbonnières-les-Bains d’hier et d’aujourd’hui, les authentiques arcades sont préservées pendant vingt ans avant d’être réinstallées avenue du Général-de-Gaulle. Ultime morceau d’un passé thermal de 175 ans, elles incarnent encore la mémoire d’une époque où Charbonnières baignait – littéralement – dans les vertus de ses eaux.


Source : Tribune de Lyon