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Ce bois de 6 hectares qui relie deux quartiers est l'un des secrets les mieux gardés de Lyon

undefined undefined 3 décembre 2025 undefined 19h00

Antoine Lebrun

Le Bois de la Caille est l’un des espaces naturels les plus singuliers de Caluire-et-Cuire. Accroché sur une pente raide qui relie Cuire-le-Bas à la Croix-Rousse, ce parc urbain de 6 hectares détonne dans le paysage lyonnais. Ici, le béton s’efface pour laisser place à une forêt qui respire, qui bruisse et qui permet de relier les quartiers à pied, comme un toboggan vert niché à deux pas du 4e arrondissement de Lyon.

Contrairement à la légende urbaine, le bois ne doit rien à la caille… mais tout à la famille Caille. Le domaine portait déjà ce nom au XVIᵉ siècle, avec des traces écrites de mariages célébrés dans sa chapelle au XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècle. Une racine patrimoniale solide qui rappelle que ce morceau de nature était autrefois un vaste domaine privé, devenu aujourd’hui un lieu de promenade prisé.

Un sentier pédagogique pour découvrir la biodiversité

Le parcours de 400 mètres et 70 mètres de dénivelé fait du Bois de la Caille un vrai terrain d’exploration. Huit totems jalonnent la montée, chacun dédié à un thème : les chauves-souris, les zones humides, les arbres, la faune locale, le cycle du carbone… Le tout appuyé par des QR codes qui transforment une balade tranquille en mini-expédition scientifique. Parfait pour les curieux, les familles et ceux qui aiment apprendre en marchant.

Les deux tiers ouest du parc sont classés en réserve biologique et interdits au public. Une zone sanctuarisée où la nature reprend totalement ses droits, garantissant la survie d’habitats fragiles et d’espèces discrètes. Une rareté en milieu urbain, qui renforce encore le caractère sauvage du bois. Au-delà du décor, le Bois de la Caille joue un rôle pratique : il relie Cuire-le-Bas au plateau de la Croix-Rousse. Un passage apprécié des marcheurs, sportifs ou habitants en quête d’un itinéraire au calme. Un petit bout de forêt, fonctionnel et poétique, qui rappelle que même en ville, la nature sait encore tracer son chemin.