Les excréments des gens minces pourraient soigner une maladie très répandue selon la science

undefined 12 novembre 2018 undefined 19h09

Antoine Lebrun

Depuis une paire d'années, le gouvernement canadien n’a pas hésité à balancer des ronds dans une très sérieuse étude visant à renforcer la lutte contre l’obésité. Tout est parti d’un postulat scientifiquement prouvé : face à un repas similaire, les gens maigres aspirent moins de nutriments que les gens plus costauds. Il n'en fallait pas plus pour lancer la machine…

La fécalothérapie, c’est la vie !

A partir de là, les chercheurs canadiens se sont posés la question suivante : "et si le caca des personnes minces pouvait faire maigrir les personnes en surpoids ?" Aussi insolite soit-elle, l’interrogation en est vraiment une. Car on sait depuis peu, et de sources sûres, que les intestins ont une composition différente en fonction du poids de leur propriétaire. Par ailleurs, l’intérêt pour les fécalothérapies s’avère aujourd’hui grandissant. Hein ? 

La question vous brûle les lèvres : la fécalothérapie, c’est quoi encore ce truc ? La fécalothérapie, c’est un traitement médical administré à des patients souffrant de maladies intestinales trop fortes pour les antibiotiques. Le concept : restaurer l’écologie microbienne du côlon en y introduisant une flore saine prélevée dans les selles d’un donneur au top de sa forme. Vous pourrez le placer dans votre prochain dîner d’affaire…enfin attendez un peu quand même.

Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mes selles

Bien aidée par les 1,5 millions de dollars débloqués par le gouvernement canadien, l’étude menée par Herbert Gaisano, docteur à l’université de Toronto, espère donc répondre à une grande interrogation : "transférer des bactéries intestinales issues d’une personne mince vers une personne obèse pourrait-il avoir une influence sur sa perte de poids ?" Les expériences ont déjà débuté sur souris et humains triés sur le volet. Pourquoi ça ? Parce que des récentes études ont prouvé que le cancer pouvait avoir un lien avec le type de bactérie contenu dans l’organisme. Et il ne s’agit évidemment pas de "guérir" l’obésité en transmettant le cancer.

Plein d’espoir quant aux résultats, le Dr Herbert Gaisano a d’ores et déjà pensé à la suite des évènements. Et la suite, c’est un médicament que les patients avaleraient sans scrupule (et avec appétit). "C’est dégoûtant oui, mais dans une cellule vous ne le sentirez même pas. On devrait dire aux gens qu’ils prennent un super-probiotique, ou des probiotiques de minceur, ou quelque chose de “biotique”. Alors ils se diront : ’c’est bon à savoir, je ne mange pas de la merde !’ C’est du marketing". Malin le Doc’ ! Affaire à suivre...